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Un car de la compagnie de Transport ST parti d’Abidjan pour la Guinée, a terminé, le mercredi 7 août 2024, son parcours dans une rivière située dans la localité de Faranah. Le bilan provisoire fait état de 5 morts et plusieurs blessés dont le chauffeur amputé du pied droit sur place.
Un grave accident de la circulation s’est produit, au petit matin du mercredi 7 août 2024, à Layassandro, un district situé à 35 km dans la commune urbaine de Faranah, une localité guinéenne. Selon le confrère guinée news, un car de la compagnie de transport ST, parti d’Abidjan en Côte d’Ivoire, a dévié de sa trajectoire et s’est retrouvé au fond d’une rivière lors de la traversée d’un pont à Layassandro, un district situé à 35 km de la commune urbaine de Faranah. Ce drame, survenu aux environs de 3 heures du matin, a fait cinq morts et a laissé vingt-deux personnes blessées, selon le bilan provisoire.
Les circonstances du drame entourées de mystère
L’accident s’est produit dans des conditions encore entourées de mystère. Plusieurs versions circulent quant aux causes du drame. Certains témoignages suggèrent que le chauffeur aurait somnolé, perdant ainsi le contrôle du véhicule. D’autres, en revanche, pointent du doigt la surcharge du car, qui aurait été pratiquée une fois le véhicule entré sur le territoire guinéen.
Bah Mamadou, l’un des survivants, a confié avoir discuté avec le chauffeur à propos de cette surcharge. ‘’De la Côte d’Ivoire à la Guinée, les conducteurs ne font pas de surcharge. Ils sont très respectueux des normes réglementaires sur le nombre de places. C’est une fois sur le territoire guinéen qu’ils violent ce principe en pratiquant des surcharges’’, a-t-il confié au confrère.
Moi-même, j’ai eu à discuter avec lui. Je lui ai dit que ce qu’il faisait n’était pas normal
Le témoignage de Bah Mamadou éclaire sur une pratique courante mais dangereuse dans cette région. Il relate avoir tenté de dissuader le chauffeur de poursuivre cette surcharge, en vain. ‘’Moi-même, j’ai eu à discuter avec lui. Je lui ai dit que ce qu’il faisait n’était pas normal. Parce qu’il n’a pas fait de surcharge chez lui, en Côte d’Ivoire. Pourquoi il se livrerait à cela en Guinée ? Malheureusement, je n’ai reçu le soutien de personne’’, a-t-il ajouté.
Au-delà des spéculations sur les causes de l’accident, l’urgence s’est rapidement déplacée vers le sauvetage des victimes. Le médecin-chef des urgences de l’hôpital régional de Faranah, Dr Aboubacar Dabo, a raconté comment il a été alerté par la gendarmerie aux alentours de 4h30 du matin. ‘’Immédiatement, nous avons envoyé deux ambulances pour secourir les accidentés. Au total, nous avons reçu 25 personnes, dont trois dépôts de corps. Les trois dépôts de corps étaient des femmes’’, a-t-il précisé.
Des blessures graves
Le Dr Dabo a décrit la gravité des blessures subies par les survivants. Parmi les blessés, certains cas étaient particulièrement critiques : une amputation traumatique du pied droit, un polytraumatisme avec fractures multiples, des luxations de l’épaule, des traumas crâniens, ainsi qu’une femme enceinte présentant des contusions dorsales.
L’une des victimes les plus sévèrement touchées était le chauffeur lui-même, qui a perdu son pied droit lors de l’accident. Un autre blessé grave, un enfant, avait inhalé une grande quantité d’eau, le véhicule ayant sombré dans la rivière. Les autres passagers ont souffert de blessures allant de simples contusions à des fractures complexes.
Deux corps supplémentaires auraient été repêchés, portant ainsi le nombre total de morts à cinq
Selon le confrère qui cite une source proche des secours, deux corps supplémentaires auraient été repêchés, portant ainsi le nombre total de morts à cinq. Ce bilan pourrait malheureusement s’alourdir, compte tenu de la gravité des blessures de certains passagers.
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