La médaille de bronze aux Championnats d’Afrique 2022 dénonce les abus sexuels subis au sein de la Fédération ivoirienne de taekwondo.
Le taekwondo ivoirien traverse une crise. Mariama Cissé, vice-championne nationale des -57 kilos, témoigne des pressions subies après avoir refusé les avances de son entraîneur national. « J’ai commencé à être mise à l’écart, ç’a coupé mon élan. Je ne comptais plus dans l’équipe nationale », confie l’athlète.
La Fédération réagit après la plainte. L’instance limoge l’entraîneur et le directeur technique national en décembre 2023. Une commission d’enquête organise une confrontation entre l’athlète et l’accusé.
De nouveaux cas émergent
Le scandale s’élargit en septembre 2024. Une nouvelle plainte pour harcèlement sexuel vise un autre entraîneur national, concernant des faits survenus lors d’un stage junior à Bouaké. Le père d’une athlète de 17 ans dénonce des propositions de massages inappropriés.
Une fédération en reconstruction
La crise institutionnelle s’intensifie. Le président Jean-Marc Yacé dissout le comité directeur. Une tentative de destitution échoue après une décision de justice qui maintient le président élu en 2022.
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L’affaire suit son cours judiciaire. L’entraîneur limogé fait l’objet d’une mise en examen, son dossier arrive au tribunal correctionnel d’ Abidjan . Mariama Cissé poursuit sa carrière à l’académie Lévolution d’Abidjan, déterminée à devenir championne d’Afrique.
« Je veux que la fédération et le ministère en fassent plus, parce que je ne veux pas que d’autres personnes vivent la même chose », déclare la championne, qui appelle à des sanctions plus sévères pour prévenir de futurs abus.
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