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Il y'a 2 anson
Il n’y a pas que les anciens cadres de Générations et peuples solidaires (GPS de Guillaume Soro) qui ont été recalés dans le choix des candidats du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour les prochaines élections locales, plusieurs maires et présidents de conseils régionaux sortants ont été rejetés par leur parti, pour des raisons diverses (NDLR).
L’exception qui ne confirme pas la règle ! Alors que la tendance qui a prévalu au Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est le renouvellement de la confiance aux élus déjà en fonction, comme candidats aux prochaines élections municipales et régionales, quelques-uns ont quand même été bien sacrifiés sur l’autel des intérêts… stratégiques.
Ainsi, au niveau des maires sortants estampillés Rhdp, qui n’auront pas l’opportunité de défendre leur bilan et de solliciter un nouveau bail avec leurs administrés, reconnus en bonne place Nicolas Youssouf Djibo. L’opérateur économique, fils de l’ancien maire Djibo Sounkalo, qui aurait sans doute aimer continuer le travail réalisé à la tête du conseil municipal de Bouaké en 2013, est contraint de céder la place au ministre des Transports.
Amadou Koné qui place ses pions dans la capitale de la région du Gbêkê depuis une décennie, estime aujourd’hui que le temps est venu pour lui de jouer les premiers rôles à Bouaké. Et là, c’est l’ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire qui a fait les frais de cette ambition… ministérielle. Dans le quartier d’Abidjan, un autre maire sortant, a été prix de faire de la place pour l’émergence d’une nouvelle ambition. Il s’agit de celle de Fatim Bamba qui a été préférée au sortant, Amidou Sylla, pour la mairie d’Anyama.
Réputée aussi, sinon plus populaire que le sortant, par la direction du Rhdp, Fatim Bamba reçoit surtout ainsi un lot de consolation, dans la mesure où son ambition qui ne date pas de maintenant, avait toujours été repoussée, selon des indiscrétions, par le défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly dont elle était très proche. En calmant les ambitions de cette dame, l’ancien secrétaire général de la Présidence de la République (mars 2012-janvier 2017) voulait surtout éviter de donner le sentiment de faire du favoritisme à ses proches.
Anciennement proche de Guillaume Soro avec qui il a très vite coupé les ponts, quand celui-ci est tombé en disgrâce en 2019, après qu’il eut refusé d’inscrire au Rhdp, Alpha Yaya Touré, n’a malheureusement pas pu sauver sa tête. Maire sortant de Gbon, dans la région de la Bagoué, l’ancien Soroïste, s’il veut défendre son bilan et se représenter comme candidat à sa propre succession, devra défier sa nouvelle famille politique qui a préféré mettre sur SiriKi Zié Koné.
DES MAIRES SORTANTS RECALES
A Bondoukou où il est maire depuis dix ans, Hiliassou Koné, ancien conseiller de Guillaume Soro à la Primature, semble avoir subi le même sort. Pour les prochaines municipales dans la ville aux mille mosquées, le parti présidentiel un opter préféré pour un autre cadre, Salia Bamba. A Séguéla aussi le Rhdp a décidé de changer. En lieu et place de Lassina Diomandé, qui avait réussi en 2013 l’exploit de tomber le candidat officiel du Rassemblement des républicains (RDR), un certain Amadou Soumahoro, a été prix de prendre une retraite bien méritée. Pour défendre ses couleurs dans la capitale de la région du Worodougou, le Rhdp a décidé de mettre sur une dame : Maférima M’Bahia Bamba.
Également inscrite sur la liste des élus sortants militants au Rhdp, Siama Bamba, a été appelée à faire valoir ses compétences ailleurs. Nommé en novembre 2022 président du conseil de gestion du Fonds de développement de la formation professionnelle, le président sortant du conseil régional de la Bagoué, n’a pas été retenu comme candidat du Rhdp aux deuxièmes régionales. La direction du parti au pouvoir a décidé de mettre sur le ministre de la Construction, Bruno Koné. Dans la région voisine du Poro, c’est un »dinosaure » du Rhdp qui a dû, là, céder la place à une nouvelle génération. L’emblématique Tiémoko Yadé Coulibaly cède la place à Fidèle Gboroton Sarassoro, le directeur de cabinet d’Alassane Ouattara.
S’agit-il d’un passage de témoin volontaire ou le Rhdp at-il (un peu) forcé la main au banquier à la retraite ? Outre ces élus sortants qui ont ainsi perdu la confiance de leur formation politique dans le cadre des élections locales du 2 septembre prochain, d’autres gros calibres du parti au pouvoir ont échoué à se faire désigner comme candidats du Rhdp aux prochaines élections locales. C’est notamment le cas de l’ancien maire de Daloa, Samba Coulibaly. En 2018, c’est presque au poteau qu’il avait été coiffé par Stéphane Gbeuly, dans la course à la tête de la mairie de Daloa. Le maire sortant, pourtant issu du même parti que Samba Coulibaly, aurait été pistonné par le ministre de la Jeunesse, Mamadou Touré.
DE GRANDS NOMS MORDENT LA POUSSIERE
Comme lot de consolation, l’ancien directeur général de la Compagnie ivoirienne pour le développement du textile (Cidt), avait été nommé président du conseil d’administration du Bureau national d’étude et de développement. Espérant rebondir cette année, Samba Coulibaly était allé jusqu’à tisser une alliance stratégique avec Antoine Bouabré Gnizako, un autre cadre du Rhdp, originaire de Daloa, président du conseil d’administration de la Société de développement des forêts (Sodefor) qui a lorgné un temps le poste de maire de la cité des Antilopes. Peine perdue pour les deux alliés.
Dans la Marahoué, un autre important du parti de Ouattara a mordu la poussière. Il s’agit de l’ancien directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Adama Koné. Au dernier moment, l’ex-ministre de l’Economie et des finances, a été remplacé par Epiphane Zoro. C’est que, lorsqu’il avait été pressenti comme candidat du Rhdp aux régionales dans cette région, Adama Koné avait essuyé de sévères critiques de la part du sénateur Paulin Allomo, qui avait révélé qu’il n’était le bon choix. Derrière l’activisme du transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), se cachait, en réalité, apprend-on, le staff du ministre de la Promotion de la bonne gouvernance. C’est selon toute vraisemblance ce lobbying qui a payé pour le magistrat, qui rafle ainsi la mise, au détriment de l’ancien argentier de l’Etat.
Autre localité, autre perdant. A Dimbokro, le maire sortant, Amon Gabriel Bilé Diéméléou, a renoncé à briguer un nouveau poste à la tête de la mairie. Au vu de l’activisme de son challenger, Dramane Coulibaly, directeur général de la Loterie nationale de Côte d’Ivoire, dont la force politique en impose plus, l’ancien directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications de Côte d’ Ivoire, a préféré prendre les devants, en renonçant à se porter candidat aux municipales de 2023.
Générations Nouvelles
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