Après la radiation de Thiam, Valérie Yapo sonne l’alerte : « Il faut une réaction rapide, Il n’est pas trop tard »

Au lendemain de l’annonce de la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, les réactions se multiplient au sein du PDCI-RDA. Ce jeudi 24 avril 2025, Valérie Yapo, membre du Bureau politique du parti, est sortie de son silence pour alerter sur l’urgence de la situation.

Pour elle, le PDCI-RDA doit « réagir rapidement et stratégiquement » pour ne pas hypothéquer ses chances à la présidentielle d’octobre prochain.

« Il n’est pas trop tard »
« Il n’est pas trop tard. Le PDCI-RDA peut encore se ressaisir et choisir un nouveau candidat d’ici fin mai, un candidat qui remplisse toutes les conditions, surtout celle de la nationalité ivoirienne exclusive », a déclaré Valerie Yapo. Candidat désigné du PDCI-RDA pour le scrutin présidentiel prévu en octobre, Tidjane Thiam a été radié de la liste électorale sur décision judiciaire au motif de sa double nationalité au moment de son inscription. Pour l’ancienne délégué départemental du PDCI-RDA à Akoupé, cette décision de justice était prévisible.

Si nous ratons encore cette échéance, le parti risque de s’éteindre doucement.
« C’est un scénario que je redoutais depuis longtemps », a déclaré Valérie Yapo, rappelant qu’elle avait, dès février, exhorté le parti à anticiper cette éventualité mais son parti avait préféré l’ignorer. « Ils sont allés jusqu’à faire de lui leur candidat à la convention, malgré les signaux d’alerte. Aujourd’hui, c’est tout le parti qui se retrouve bloqué. », a-t-elle déploré.

Rejetant toutefois l’idée d’un culte de la personnalité autour de Tidjane Thiam, le candidat disqualifié avant l’heure à la suite d’une décision de justice. « Tidjane Thiam a dit qu’il n’y aurait ni plan B, ni plan C. Mais il n’est pas Dieu. Le PDCI-RDA regorge de talents. », a-t-elle déclaré, citant une liste exhaustive de potentielle candidat que pourrait présenter le vieux parti lors de l’élection.

Parmi ces alternatives crédibles, elle a notamment cité Thierry Tanoh, Jean Marc Yacé, Kouamé Patrice et bien d’autres.« Depuis 2010, le PDCI-RDA n’a pas été présent à une élection présidentielle. Si nous ratons encore cette échéance, le parti risque de s’éteindre doucement. »