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Burkina Faso : A Djibo, ville martyre sous blocus jihadiste, de nouveau attaquée par terroristes du JNIM affiliés à al-Qaïda

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Une nouvelle attaque a visé ce mercredi 9 avril 2025 les positions de l’armée burkinabè à la sortie de la ville de Djibo, dans le nord du pays. Selon Radio France internationale (RFI), ce sont les groupes terroristes du JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), affiliés à al-Qaïda, qui ont revendiqué cet assaut. Depuis trois ans, la ville vit un blocus implacable, imposé par les jihadistes, plongeant ses habitants dans une détresse humanitaire extrême.

Dans les rues silencieuses de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, les habitants ont entendu des tirs nourris pendant plusieurs heures dans la matinée du mercredi 9 avril 2025. Cette nouvelle attaque rappelle à quel point cette zone reste l’un des points chauds de l’insécurité au Burkina Faso.

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Depuis février 2022, Djibo est totalement coupée du reste du pays, relate RFI. Les routes sont contrôlées par les jihadistes, rendant tout déplacement extrêmement risqué. Les convois de ravitaillement sont régulièrement pris pour cibles, à l’image de l’embuscade de Gaskindé en septembre 2022, qui avait causé un choc national et précipité la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Dans cette ville réputée autrefois pour son marché à bétail, les vivres se font rares. Des enfants sont morts de faim, des femmes ont manifesté, calebasses vides en main, pour alerter sur la gravité de la situation. La famine pousse certains à manger des feuilles d’arbres ou à sacrifier leurs derniers animaux.

RFI rapporte également que les habitants sont regroupés autour du camp militaire, protégé par des tranchées. La peur règne : toute tentative de prise de parole peut entraîner des représailles des jihadistes, voire des interrogatoires par l’armée.

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La ville vit dans une forme d’omerta, réduite au silence sous la menace constante. Alors que le Burkina Faso est en proie à une crise sécuritaire majeure depuis près d’une décennie, Djibo incarne l’urgence humanitaire et la détresse de milliers de civils piégés dans un conflit qui semble sans issue.

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