Dette Ahoua. Don Mello, un économiste et homme politique ivoirien, analyse la situation économique de la Côte d’Ivoire et son lien avec la souveraineté du pays.
Selon lui, la Côte d’Ivoire a obtenu son indépendance en 1960, mais celle-ci a été rapidement remise en cause par des accords de coopération économiques et militaires avec la France.
Ces accords ont fait de la Côte d’Ivoire un fournisseur de matières premières pour la France et un marché pour les produits français. En contrepartie, la France s’est engagée à assurer la défense du pays.
La conquête de la souveraineté économique par le président Laurent Gbagbo, au pouvoir de 2001 à 2011, a été un processus difficile.
Gbagbo a mis en place des politiques visant à réduire la dépendance du pays à la France, notamment en favorisant la production locale et le contrôle des ressources naturelles par les Ivoiriens.
Cependant, ces politiques ont été contrecarrées par la France, qui a soutenu un coup d’État contre Gbagbo en 2011.
Depuis le retour à la paix en 2011, la Côte d’Ivoire a connu une croissance économique soutenue.
Cependant, le pays reste endetté et dépendant de l’aide internationale. Ahoua Don Mello estime que cette situation est due à l’absence de souveraineté économique de la Côte d’Ivoire.
Il cite l’exemple de l’Inde, qui a pu négocier un prix préférentiel du pétrole avec la Russie, malgré les sanctions internationales. Cette opération a permis à l’Inde de limiter l’inflation et d’éviter de s’endetter davantage.
Ahoua Don Mello souligne que la Côte d’Ivoire aurait pu faire de même, mais qu’elle est empêchée par son manque de souveraineté économique.
Pour Ahoua Don Mello, la souveraineté économique est essentielle pour le développement de la Côte d’Ivoire. Elle permettrait au pays de choisir ses propres partenaires économiques et financiers, de développer son industrie locale et de protéger ses ressources naturelles.
Il propose deux instruments idéologiques pour la conquête de la souveraineté économique : le socialisme et le panafricanisme. Le socialisme, selon lui, est nécessaire pour mettre en place une économie planifiée qui profite au peuple ivoirien. Le panafricanisme, quant à lui, est nécessaire pour créer une union africaine forte qui puisse faire face aux pressions extérieures.
Les arguments d’Ahoua Don Mello sont pertinents. La Côte d’Ivoire, comme de nombreux pays africains, est encore loin d’être un pays souverain sur le plan économique. Cette situation est préjudiciable au développement du pays et à la prospérité de sa population.
Il est important de noter que la souveraineté économique n’est pas un concept facile à définir. Elle peut être interprétée de différentes manières, selon les différents courants de pensée. Cependant, il est clair que la Côte d’Ivoire, comme de nombreux pays africains, doit faire des efforts pour accroître sa souveraineté économique.
You must be logged in to post a comment Login