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L’information circule depuis le mois de juin dernier. Selon ces informations pour l’heure non confirmées par l’État ivoirien, la Côte d’Ivoire aurait donné son feu vert pour le redéploiement de l’armée américaine en Côte d’Ivoire après son départ du Niger.
À en croire le Monde, journal français, dans un article publié le 9 juillet 2024, c’est la ville d’Odiénné, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, qui a été choisie pour abriter ce détachement de forces armées américaines.
Entretien le flou
Interrogé par Jeune Afrique sur cette affaire qui continue de faire grand bruit, Téné Birahima, ministre ivoirien de la Défense, n’a ni infirmé, ni confirmé. Il déclare plutôt ne pas être « au courant des négociations en cours sur cette affaire ».
« Peut-être à un niveau, mais au mien », a-t-il dit sans tout autre commentaire. Avant le ministre ivoirien de la Défense, Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement ivoirien qui avait également été contacté par le Monde en vue d’en savoir davantage sur l’affaire, « n’a pas souhaité officialiser l’information ».
Outre l’armée américaine, certaines informations font également mention de ce que l’Allemagne envisagerait également de relocaliser en Côte d’Ivoire l’ensemble de ses troupes auparavant stationnées au Niger.
Dénonciations
Récemment, GPS, le parti de Guillaume Soro a dénoncé l’opacité dans laquelle se déroulent lesdites négociations et dont le Parlement « n’a fait l’objet d’aucune consultation ».
Nous « constatons avec regret que le gouvernement ivoirien persiste à poursuivre des négociations occultes pour l’implantation de la future base américaine à Odienné, ce qui porte atteinte à la sécurité nationale et sous-régionale ainsi qu’à la souveraineté de notre pays », a dénoncé le parti de Guillaume Soro.
Cela ne peut se faire sans l’approbation préalable du Parlement et une information complète du peuple, soulève de graves questions quant au respect des processus démocratiques
Selon qui, ce déploiement, qui ne peut se faire sans « l’approbation préalable du Parlement et une information complète du peuple, soulève de graves questions quant au respect des processus démocratiques ».
Aussi, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, par la voix de Justin Koné Katinan a également volé dans les plumes de l’exécutif ivoirien qui continue d’entretenir le floue sur cette question qui touche à « la souveraineté et à la sécurité de nationale ».
Lors de la 28ᵉ tribune du PPA-CI, le vice-président du PPA-CI qui a par ailleurs abordé les graves accusations du capitaine Ibrahim Traoré, chef de la transition burkinabè qui soupçonne la Côte d’Ivoire d’abriter un projet de déstabilisation de son pays a promis saisi l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire en vue « d’une enquête parlementaire ».
En attendant que le gouvernement ivoirien lève le voile sur cette affaire, les contours de cette future base, ses effectifs et la date de sa mise en service ne sont pas encore connus. Si elle est confirmée, cette emprise devrait constituer un nouvel avant-poste de l’armée américaine en Afrique de l’Ouest, où l’expansion des groupes djihadistes sahéliens menace les pays du golfe de Guinée.
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