Côte d’Ivoire : Après son marathon culinaire, Zeinab Bancé met fin aux débats sur sa nationalité « Je suis ivoirienne et fière de l’être »

Zeinab Bancé, détentrice d’un record Guinness pour avoir cuisiné 15 000 plats en cinq jours, fait l’objet de vives discussions sur les réseaux sociaux. Si son exploit a été largement salué, son patronyme, Bancé, a suscité une controverse sur sa véritable nationalité. Face à ces spéculations, Zeinab Bancé a tenu à clarifier sa position, affirmant : « Je suis ivoirienne et fière de l’être. »

En effet, le nom Bancé est exclusivement associé au Burkina Faso, ce qui a conduit de nombreuses personnes à supposer que Zeinab était d’origine burkinabè. Ces spéculations, largement relayées, ont renforcé l’idée qu’elle ne pouvait être qu’une ressortissante de ce pays. Face à cette polémique grandissante, Zeinab Bancé a décidé de mettre les choses au clair.

L’ivoirienne Zeinab Bancé (Record Guinness) s’exprime sur son origine :
« Je ne suis pas Burkinabè. Je suis née en Côte d’Ivoire et je suis africaine. Pour moi, cette histoire de nationalité, on doit dépasser ces débats. Mais ce n’est pas mon mari qui est Bancé, c’est mon papa qui est Bancé. Je suis ivoirienne et fière de l’être. »

Ces propos, rapportés par WAM, mettent un terme aux rumeurs qui remettaient en cause son identité ivoirienne. Bien qu’elle reconnaisse l’origine burkinabè de son patronyme, Zeinab insiste sur son attachement profond à la Côte d’Ivoire. « Nous devons dépasser ces débats pour nous concentrer sur l’essentiel, » a-t-elle ajouté, appelant à l’unité et à la célébration des accomplissements individuels.

La clarification de Zeinab Bancé est aussi un rappel des réalités historiques et culturelles de la région. Les échanges entre les populations ivoiriennes et burkinabè sont anciens, et des noms comme Bancé peuvent traverser les frontières sans pour autant modifier l’identité nationale des personnes qui les portent.

Zeinab Bancé, par son exploit monumental, est devenue un symbole de résilience et de talent pour la jeunesse ivoirienne. Son record Guinness, bien plus qu’une prouesse personnelle, est une victoire pour toute la Côte d’Ivoire. En s’exprimant clairement sur son identité, elle démontre qu’il est possible d’embrasser sa diversité tout en affirmant avec fierté son appartenance à une nation.

Cette controverse montre aussi l’importance d’unir les peuples africains au-delà des clivages liés à la nationalité. Comme le rappelle Zeinab, son histoire est celle d’une Ivoirienne accomplie, prête à inspirer les générations futures.

Rappelons que la cheffe Zeinab Bancé s’est lancée dans un défi hors normes du 17 au 22 décembre 2024 : battre le record Guinness du plus long marathon de cuisine. Avec environ 15 000 plats préparés pour des familles dans le besoin et seulement cinq minutes de pause par heure, elle a dépassé le précédent record mondial de 119 heures et 57 minutes, détenu par l’Américain Alan Fisher.

Le dimanche 22 décembre, à 19h, Zeinab avait déjà atteint 120 heures de cuisine, mais déterminée à repousser ses limites, elle a choisi de continuer. Elle a finalement arrêté son marathon après 131 heures et 30 minutes, le lundi 23 décembre à 6h30, en raison d’un problème de santé à la main droite. Malgré cet arrêt, Zeinab Bancé considère cette expérience comme une victoire, non seulement pour elle-même, mais aussi pour la solidarité qu’elle a suscitée.

En attendant la validation officielle du Guinness World Records, elle a exprimé sa gratitude envers le soutien massif qu’elle a reçu tout au long de cette épreuve. « Même si le Guinness World Records ne valide pas mon record ou ne me décerne pas de prix, j’ai déjà gagné grâce à vous », a-t-elle affirmé, soulignant la force de la solidarité qui l’a portée au-delà de ce défi monumental.