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Jamais il n’aura été aussi révélateur sur les circonstances de sa sortie du pays lors de la crise post-électorale de 2011, son exil, son arrestation, sa détention à la DST et son transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI). Dans une vidéo publiée par un confrère, Charles Blé Goudé est allé au-delà de ce qu’il a l’habitude de raconter sur son histoire, révélant même des noms, 12 ans après.
« Aujourd’hui, nous sommes le 18 janvier 2025. Il y a 12 ans, à pareille heure, j’étais dans une cellule de la DST (…) j’en parle aujourd’hui parce que vous avez droit à la vérité », note-t-il d’entrée. Avant d’interroger : « Comment suis-je sorti du pays ? ».
À cette question, le leader du Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) répond : « Je suis sorti de la Côte d’Ivoire, non pas grâce à feu Wattao ni sur ordre de Guillaume Soro (…) Je suis sorti de la Côte d’Ivoire avec l’aide du général Dogbo Blé, à qui je tiens à dire merci ».
Il a ajouté que c’est sur instruction de ce dernier que Lagba Kipré « m’a habillé en militaire, m’a protégé et m’a mis dans un char pour me faire sortir du pays ». Selon lui, il a été déposé à Moossou : « Et comme je suis habitué à la clandestinité, je me suis organisé pour continuer ma route avec mes compagnons ».
Concernant son séjour au Ghana, il a révélé qu’il était particulièrement considéré comme un fugitif. « Parce qu’il y avait un mandat d’arrêt international du gouvernement contre moi, un mandat d’arrêt de la CPI et des sanctions de l’ONU. Je vivais reclus (…) J’ai été arrêté le 17 janvier 2013 », fait-il savoir.
Il précise qu’à la DST, où il a été détenu par la suite, il avait pour voisins feu Jean-Yves Dibopieu et Jean-Noël Abéhi. « Je n’habitais pas chez feu Hamed Bakayoko comme on veut le faire croire », souligne-t-il. Il informe également que c’est après 14 mois à la DST qu’il a été transféré à la CPI.
Il conclut : « Comprenez donc que je n’avais pas de deal avec le gouvernement ivoirien, comme cela a été prétendu. Quand on a un deal avec un gouvernement, on n’est pas condamné à 20 ans de prison ». Concernant la rumeur selon laquelle il aurait fait un arrangement avec le pouvoir, il se veut convaincant : « Jusqu’à aujourd’hui, je suis condamné à 20 ans de prison, mon compte est gelé et mon parti n’a pas de récépissé ».
Pourtant, fait-il remarquer, Simone Gbagbo a été graciée, le général Dogbo Blé a été gracié, le président Gbagbo a été gracié. Alors que nous étions quatre à faire l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, tous ont été graciés, et moi pas. « Et c’est moi le traître ? », interroge-t-il.
Enfin, il se réjouit que la justice internationale, plutôt que d’abattre son combat et ses convictions, l’a plutôt fortifié : « Vous voyez, la CPI n’a pas été la sépulture de ma vie, mais un nouveau commencement ».
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