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Il y'a 9 heureson
Tidjane Thiam dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025 révèle avoir reçu des informations sur des mandats d’arrêt préparés contre lui.
L’ancien banquier affirme détenir des « informations crédibles » sur des tentatives d’arrestation orchestrées par le pouvoir ivoirien. « J’ai des sources sûres qui m’ont dit qu’il y avait des mandats d’arrêt préparés », révèle le président du PDCI-RDA depuis Paris.
Ces révélations éclairent d’un jour nouveau sa décision de quitter la Côte d’Ivoire en avril 2025. Loin d’être un choix volontaire, cet exil résulte d’une stratégie d’intimidation visant à neutraliser le principal rival d’Alassane Ouattara. Une méthode déjà éprouvée contre Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.
Des mandats d’arrêt en préparation
L’ancien CEO de Credit Suisse détaille le processus d’intimidation dont il fait l’objet. « Il y avait une équipe d’à peu près 10 juristes qui a fouillé le droit ivoirien pour trouver un moyen de m’éliminer », dénonce-t-il. Cette machine judiciaire s’est activée dès l’annonce de ses ambitions présidentielles en 2022.
Les menaces se sont concrétisées après sa radiation de la liste électorale le 22 avril 2025. « Mes avocats m’ont conseillé de ne pas rentrer immédiatement », confie Tidjane Thiam, évoquant des risques réels d’arrestation préventive. Le piège judiciaire se refermait sur lui comme sur ses prédécesseurs.
Cette stratégie vise à transformer l’opposant en fugitif, affaiblissant sa crédibilité politique. Mais l’effet inverse se produit : « Ils savent que s’ils m’arrêtent, ça va exploser », prévient l’ancien banquier, conscient de sa popularité.
Un système d’exclusion bien rodé
Le cas Tidjane Thiam s’inscrit dans une logique plus large d’élimination systématique des opposants. Guillaume Soro, condamné à 20 ans de prison par contumace, vit en exil depuis 2019. Charles Blé Goudé a passé huit ans en détention. Laurent Gbagbo a été emprisonné pendant dix ans.
« Ils utilisent les mêmes méthodes contre tous ceux qui les dérangent », analyse le leader du PDCI-RDA. L’article 48 du Code de la nationalité, ressuscité spécialement pour son cas, illustre cette instrumentalisation du droit. « Cette disposition n’a jamais été appliquée », rappelle-t-il, citant l’exemple d’Abou Drahamane.
Malgré ces pressions, Tidjane Thiam a obtenu 132 000 parrainages en trois mois d’absence. Un score qui témoigne de sa popularité persistante et explique l’acharnement du pouvoir à l’écarter définitivement du jeu politique ivoirien.
Tidjane Thiam révèle dans une interview à Alain Foka les menaces qui pèsent sur lui
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