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Côte d’Ivoire : Conseil coton-anacarde et RTI, « Les scandales se suivent et se ressemblent »

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La nouvelle du limogeage, le 10 juillet 2024, de Dembélé Fausséni et Coulibaly Adama, directeurs généraux respectivement de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) et du Conseil coton-anacarde (Cca) pour « dysfonctionnements, problèmes de gestion et de gouvernance », n’a choqué personne ou presque.

En effet, c’est le train-train quotidien. La liste des responsables d’entreprises publiques emportés par les opérations « mains propres », à l’issue d’audits, est aussi longue que la main : Diaby Lanciné (ex-DG du Fer), Soro Kipeya Euloge (ex-DG de l’Ansut), Ouattara Youssouf (ex-DG de l’Agedi), Bilé Diéméléou (ex-DG de l’Art-CI), Pr Yapi Ange-Désuré (ex-DG de la Npsp), Coulibaly Lamine (ex-DG de l’Agef).

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Ce n’est pas tout dans la présomption de prévarication et détournement de déniers publics. Joël N’Guessan et Léonid Barry-Battesti (ex-président du conseil de gestion et ex-secrétaire général du Fdfp) ont été suspendus. Soupçonnés de détournement de deux milliards de nos francs, quatre dirigeants de la Sicogi, dont Yacouba Sérifou, DGA, et Ouattara Lansana, DAAF, ont seulement fait l’objet d’une enquête policière sans suite avant que l’État ne prononce la dissolution de la société.

Ainsi, les scandales se suivent et se ressemblent en Côte d’Ivoire. En dehors du « maudit » Coulibaly Lamine (ex-DG de l’Agef), qui a été arrêté en 2021, jugé et condamné, le 25 mai 2024, à 35 mois de prison ferme et 5 milliards de nos francs d’amende, toutes ces affaires n’ont connu aucune suite judiciaire. Nul n’est inquiété. Car personne n’est poursuivi devant les tribunaux.

C’est pourquoi cette déclaration du porte-parole du gouvernement est lourde signification. « Le chef de l’Etat a engagé la responsabilité de chaque ministre dans la gestion des entreprises sous sa tutelle », a dit Coulibaly Amadou, ministre de la Communication.

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Cette vérité, qui est pourtant une évidence, indique clairement qu’il y a péril en la demeure et que, l’autorité foutant le camp, la situation n’est plus sous contrôle. L’Etat est en train de devenir la cour du roi Pétaud où incurie, laxisme et complaisance ont pris le pas pour s’ériger en règles.

Ainsi, le 28 avril 2021, le conseil d’administration du Fonds d’entretien routier (Fer) a donné son satisfecit à la gestion du directeur général Diaby Lanciné alors qu’à la fin de 2020, l’entreprise croulait sous le poids d’une dette estimée à 208,4 milliards de nos francs. Le 11 novembre de la même année, le conseil d’administration était désavoué et Diaby, débarqué pour mauvaise gestion.

Il en est de même pour Dembélé Fausséni (photo d’illustration). Le DG de la Rti a été distingué dans l’ordre sportif à l’issue de la 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) en Côte d’Ivoire. Le 26 juin 2024, il est également élevé à la dignité de commandeur de l’ordre du travail. Deux semaines plus tard, il est débarqué pour mauvaise gestion.

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C’est le triste tableau d’une situation qui d’un, traduit que la rigueur n’est plus au rendez-vous et de deux, jette le discrédit sur toutes ces décorations distribuées à la tête du client.

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