Évoquant dimanche la réorganisation opérée par Laurent Gbagbo au sein de son parti lors de l’émission NCI 360, Guillaume Gbato a insinué que ces ajustements auraient pour but de favoriser Stéphane Kipré. Des déclarations qualifiées de « propos dignes d’une discussion de cabaret » par le Secrétaire national en charge des détenus politiques du PPA-CI.
Dans un contexte politique ivoirien déjà très tendu, une nouvelle controverse a éclaté suite à des allégations formulées par Guillaume Gbato, Secrétaire Général Adjoint du Front Populaire Ivoirien (FPI) en charge de la Communication et du Marketing politique.
« Stéphane Kipré avance masqué »
Au cours d’une émission dont l’un des sujets portait sur l’analyse de la réorganisation opérée par Laurent Gbagbo au sein de son parti, M. Gbato a laissé entendre que la défaite du PPA-CI aux élections locales de septembre n’en était pas le facteur déterminant.
Selon lui, « le principal critère, c’est de faire subtilement la place à Stéphane Kipré qui avance masqué et à qui le parti est destiné en réalité. » Une déclaration qui a suscité des réactions rapides de la part de membres du PPA-CI, dont Fabrice Lago alias Steve Beko.
Pourquoi Gbato ne dit pas que se servant de la justice comme bras armé, ils ont réussi à ‘paralyser’ Damana Pickass
Dans une publication sur ses réseaux sociaux ce lundi, le Secrétaire national en charge des détenus politiques du PPA-CI a d’abord rappelé que le président Gbagbo était le décideur ultime au sein du parti et qu’il était responsable de ses actions.
Il a ensuite évoqué la possibilité que les allégations de Gbato fassent partie d’une stratégie politique plus large. « Cette insidieuse campagne semble d’ailleurs avoir été confiée par le RHDP au FPI pour la sous-traitance », a suggéré Fabrice Lago.
Aussi a-t-il en critiqué la nature des commentaires du cadre du FPI : « Ces propos dignes d’une discussion de cabaret n’auraient pas nécessité une réponse s’ils n’étaient pas tenus dans un média qui se veut sérieux, à une heure de grande écoute. (…) Pour sa gouverne, il convient de préciser que le PPA-CI n’est pas un royaume pour avoir un héritier putatif. »
« Je comprends l’intérêt que suscite notre parti. Cependant, en analyser les actes requiert un minimum de lucidité qui semble manquer à monsieur Gbato qui essaie de remplir à bien sa mission de sous-traitance », a-t-il ajouté, avant de soulever des questions pertinentes quant à l’usage de la justice dans la politique ivoirienne.
« Pourquoi Gbato ne dit pas que se servant de la justice comme bras armé, ils ont réussi à ‘paralyser’ Damana Pickass, qui aujourd’hui est obligé de se présenter tous les lundis à la Sûreté nationale comme un vulgaire voyou.
Pourquoi personne ne dénonce cette injustice faite à un haut responsable politique de notre parti ? », a conclu le cadre du parti de Laurent Gbagbo.
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