Les élections régionales et communales se tiendront le 02 septembre 2023. C’est la date qui, pour l’heure, qui est proposée par l’Exécutif. Les partis politiques affûtent leurs armes en vue d’aborder avec beaucoup de sérénité ces échéances qui s’annoncent primordiales relativement à l’objectif de 2025. Dans les états-majors, c’est la veillée d’armes. Les grands stratèges sont au laboratoire pour sortir les candidats capables de relever le défi. Parce que les défis, il y en a. Et chacune des formations politiques se donne les moyens pour les tenir. De grandes batailles se profilent à l’horizon, si l’on s’en tient à la géographie politique depuis les dernières élections législatives et surtout au vu de la recomposition du paysage électoral. Et nul ne doute que les batailles à venir feront date de même que leur issue.

En effet, pour le contrôle des Régions, les spéculations annoncent de grands noms quoi que jusqu’à la date d’aujourd’hui, aucune liste officielle n’a été rendue publique. Ni le RHDP, encore moins le PPA-CI et le PDCI-RDA, les partis de grande envergure du pays, n’ont pas encore sorti leurs jokers. Toutefois, des noms circulent présageant de chaudes empoignades à l’horizon.

Dans le Gbêkê, les indiscrétions soulignent que le RHDP a porté son choix sur Assahoré Konan Jacques, directeur général du Trésor pour le contrôle de la Région. Du côté du PDCI-RDA, c’est une évidence qu’une candidature est en gestation. Maitre Blessy Jean-Chrysostome est pressenti pour conduire la liste du parti porté sur les fonds baptismaux par le président Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons, qui a construit de main de maître la Côte d’Ivoire. La région du Gbêkê se présente comme très largement favorable au PDCI-RDA. L’élection avec brio de feu Jacques Mangoua en 2018 l’atteste largement. Ainsi, l’argentier de l’Etat Assohoré Jacques croisera le fer avec l’avocat Blessy Jean-Chrysostome. Le candidat du RHDP s’il est confirmé, ira en campagne avec beaucoup de moyens certes, mais il aura en face de lui quelqu’un qui va lui donner du fil à retordre, quelqu’un qui a une réelle assise et fort de ses convictions. Il y aura donc bataille.

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Dans le Haut Sassandra, les bruits de couloir positionnent le ministre Touré Mamadou comme porte étendard du RHDP. Il aura à en découdre avec le candidat du PDCI-RDA, qui pourrait être le ministre Alphonse Djédjé Mady, président sortant de la Région. Et certainement un candidat du PPA-CI. Touré Mamadou qui a déjà enregistré une déconvenue à l’élection précédente, battu à plate couture par Pr Alphonse Djédjé Mady en 2018, pourrait cette année avoir en face, un front uni de l’opposition. Toute éventualité qui compliquerait l’équation qu’il a à résoudre. Surtout que dans son propre camp, des oppositions se signalent, il fait face à une véritable fronde d’un autre camp qui ne veut surtout pas entendre parler de sa candidature à la Région. C’est sur ce fond de candidat contesté baignant dans une crise larvée que le RHDP le lancera dans la bataille dans laquelle il pourrait laisser des plumes. Surtout que son principal adversaire, Pr Djédjé Mady a un bilan jugé largement positif par les populations de la Région. Mais ici aussi, il y aura une bataille de titans.

Dans la Marahoué, le même spectacle se dessine. Sur les réseaux sociaux, une guerre de tranchée entre les ministres Koné Adama et Epiphane Zoro-Bi semble avoir cours. En effet, dans les premiers instants, il a été rapporté que le ministre Koné Adama est celui sur qui le RHDP a porté son choix. Quand ses partisans jubilaient à travers des post sur les réseaux sociaux, ses pourfendeurs dont le sénateur Alomo Paulin, n’ont pas hésité un seul instant à s’opposer à son choix. Alomo Paulin lui a même adressé une correspondance qui a été publiée dans la presse et sur les réseaux sociaux. Par la suite, le camp Zoro Bi, a-t-on appris de sources officieuses, aurait réussi à faire abdiquer les décideurs au RHDP et serait celui qui va conduire la tête de liste pour la bataille de la Région de la Marahoué.

Dans tous les cas, cette situation de candidat choisi puis dessaisi a laissé un lourd précédent que le RHDP va gérer difficilement face au candidat du PDCI-RDA Zamblé Bi Zahouli Zéphirin, président sortant, qui ne fait pas de bruit mais est en phase avec sa base et donc qui pourrait être reconduit. L’enjeu pour le candidat du PDCI-RDA est de parvenir à créer la cohésion autour de sa candidature, à fédérer toutes les énergies, réussir à rassembler tous les militants autour de sa candidature, les motiver à aller voter le jour du scrutin. Ici aussi, comme dans les localités énumérées plus faut, il y aura bataille de titans.

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Tout comme dans le Bélier où Jeannot Ahoussou-Kouadio, président du Sénat a déjà annoncé la couleur et est même en campagne avant l’heure, chacune de ses rencontres publiques est mise à profit pour imprimer sa marque. S’il s’y emploie ainsi, c’est qu’il est bien conscient qu’il joue sur un terrain difficile. La Région du Bélier, qu’il connaît bien, est foncièrement PDCI-RDA. Que ce soit à Tiébissou, Toumodi, Didiévi et Djékanou, le PDCI-RDA garde toujours ses marques. Et c’est avec la caution du PDCI-RDA qu’il a pu avoir des sièges électifs par le passé.

Sa première grande bataille politique donc, c’est bien celle qu’il s’apprête à livrer. Et il aura en face de lui, le bloc PDCI-RDA qui va certainement conduire Konan Raymond à qui le président Yobouet Pascal a passé le flambeau dans le cadre d’un accord bien ficelé. Jeannot Ahoussou croisera ainsi le fer avec le PDCI-RDA qui l’a pourtant révélé au monde politique et qu’il s’emploie à faire disparaître avec acharnement. De cette véritable bataille politique dans laquelle il se lance, ses adversaires lui promettent de voler dans ses plumes sans ménagement. Toujours est-il qu’il y aura bataille dans le Bélier.

Dans l’Indénié, le président élu du Conseil régional, le ministre Pascal Abinan, devenu ministre-gouverneur, a passé le flambeau à Wadja Essay, président du Conseil d’Administration de la Poste de Côte d’Ivoire. Sauf changement, c’est donc lui qui sera le candidat du RHDP. Il sera certainement face à Adou N’gouan Bernard du PDCI-RDA qui part à cette compétition avec toutes ses chances. Toute chose qui présage une bataille épique.

Pareille à San-Pedro où certainement Beugré Donatien (s’il est choisi par le PDCI-RDA), président sortant du PDCI-RDA croisera le fer avec Nabo Clément que le RHDP positionne, selon des indiscrétions. Là aussi le RHDP mettra tous les moyens pour ravir ce siège qui lui échappe depuis toujours. Mais le PDCI-RDA a une assise très forte et surtout le bilan de son pion qui est difficile à attaquer.

Le même schéma se dessine dans le Guemon où le PDCI-RDA livrera une bataille sans précédent contre le RHDP. Doho Simon, président du Groupe parlementaire PDCI-RDA à l’Assemblée nationale pourrait être le choix de son parti pour briser les ambitions de Sérey Doh.

L’un des points qui va retenir l’attention des Ivoiriens à l’élection des Régionales du 02 septembre prochain est, sans aucun doute le Cavally. Les trois grands partis politiques, en effet, sont en lice. Le PDCI-RDA pourrait miser sur le ministre Gnonkonté Désiré, vice-président du Parti. Le PPA-CI, lui, sur le ministre Hubert Oulaye, président exécutif du parti. Et le RHDP sur la ministre Anne Ouloto Désirée, vice-présidente de son parti. Vu l’enjeu, cette configuration pourrait migrer vers une bataille opposition-RHDP.

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Le député de Guiglo contre la députée de Toulépleu, ce sera une autre bataille de titans qui va opposer une femme figure de proue du RHDP, proche du président Ouattara, présidente sortante de la Région, actuelle ministre de la Fonction publique, à un homme, 2e personnalité de son parti, ancien ministre de la Fonction publique et député en exercice. Une bataille donc de deux ministres qui ont géré le département de la Fonction publique. Ça promet donc. Surtout que sur 6 postes de députés aux dernières législatives dans le Cavally, l’opposition détient 5 contre 1 seul pour le pouvoir. Il y aura bataille, grosse bataille dans le Cavally.

Le Nouveau Réveil