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Selon l’adage : « il n’y a jamais de fumée sans feu ». L’affaire des imprimés volés en Côte d’Ivoire n’est-elle pas en lien avec le nombre très élevé des immigrés clandestins détenant des passeports ivoiriens ? La question est déterminante et l’inquiétude fondée.
En effet, comment comprendre que la Côte d’Ivoire qui connaît un bon niveau de sécurité, un bon taux de croissance, et qui plus est, un pays en chantier où des milliers d’emplois sont créés, avec en sus le financement des projets des jeunes à coût d’1 milliard par jour etc, puisse être le leader en matière d’immigration clandestine. C’est curieux et l’affaire de fraude prend tout son sens avec cette histoire d’imprimés volés.
Ce que révèle l’enquête de Jeune Afrique
Le vaste réseau de fraude à la nationalité démantelé par les enquêteurs de l’ULGC avait des ramifications en Tunisie, en Turquie et dans de nombreux consulats ivoiriens. Révélations. Lorsque les autorités ivoiriennes reçoivent, début juin, un signalement de leurs homologues du Qatar, elles ne sont pas vraiment surprises.
Cela fait plusieurs années que l’Union européenne (UE) et d’autres chancelleries les alertent sur l’existence d’une fraude d’envergure sur la nationalité. Elle expliquerait, en partie, le nombre important d’Ivoiriens figurant sur les routes de la migration vers l’Europe.
En septembre, ils étaient 14 000, selon le recensement de l’agence européenne Frontex – 12 500, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Mais en réalité, nombre d’entre eux possèdent un passeport ivoirien sans jamais avoir vécu en Côte d’Ivoire. Plus récemment, des documents d’identité ivoiriens ont été retrouvés sur des jihadistes tués en Syrie. La première vague de vrais-faux passeports daterait de 2017.
L’enquête de l’Unité de lutte contre la grande criminalité (ULGC) est relancée. Selon nos informations, près de 120 000 passeports pourraient être concernés, mais les enquêteurs se concentrent sur 30 000 documents. Après plusieurs semaines de recherche, 25 000 sont retrouvées. Ils concernent 10 000 Nigérians, 8 000 Syriens, des Libanais et des personnes d’autres nationalités, dont des Marocains.
La fraude était telle que l’organisation possédait des « antennes » à Istanbul, à Paris et à Tunis, mais aussi dans de nombreux consulats de Côte d’Ivoire. Bénéficiant de complicités dans presque toutes les administrations de l’État, le cerveau avait réussi à mettre en place un système extrêmement bien huilé.
Au regard de cette enquête de Jeune Afrique avec ces chiffres alarmants, il convient de retenir que quelque chose va mal. Aussi faut-il rechercher et détecter tous les réseaux où ont bien pu servir, ce trafic d’imprimés. En Côte d’Ivoire, pour des non-Ivoiriens.
Ainsi qu’à l’étranger pour des documents devant servir aux candidats à l’immigration. Au besoin, retrouver et poursuivre tous ceux qui ont bénéficié frauduleusement de la nationalité ivoirienne, même s’ils ont atteint l’Europe, leur terre promise.
Le Nouveau Réveil
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