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Côte d’Ivoire : « Il faut toujours avoir un plan A et un plan B. Si Thiam ne pouvait pas se présenter et était éliminé, comment ferait-on ? » (JA)

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Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) traverse une période de tensions internes marquées, exacerbées par la perspective de l’élection présidentielle de 2025. Alors que Tidjane Thiam, actuel leader du parti, cherche à consolider son pouvoir, Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, se positionne comme un potentiel successeur, prêt à saisir l’opportunité si elle se présente.

« La clause de résidence de 5 ans avant les échéances électorales ayant été supprimée, Tidjane Thiam est donc éligible. » Telle est la conclusion d’une contribution publiée par le quotidien pro PDCI, Le Nouveau réveil dans une de ses parutions en septembre 2022. De fait, la clause de résidence, une règle qui exige des candidats à la présidence d’avoir résidé en Côte d’Ivoire pendant une période continue, pourrait bien être réactivée. Cette clause, si elle est appliquée, poserait un sérieux obstacle à la candidature de Tidjane Thiam, qui a passé de nombreuses années à l’étranger en tant que cadre financier international.

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« Il faut toujours avoir un plan A et un plan B. Si Thiam ne pouvait pas se présenter et était éliminé, comment ferait-on ? » Pour un membre du bureau politique, « la candidature de Billon est légitime, car il a toujours fait partie de la maison et a toujours exprimé cette volonté. Mais ce sera très difficile, car Thiam tient l’appareil du parti », a relevé le média Jeune Afrique dans sa parution du lundi 24 juin 2024.

Pour les partisans du président du PDCI, l’éventuelle réactivation de cette clause est perçue comme une manœuvre politique visant à écarter un candidat fort. Mais pour d’autres au sein du PDCI, il s’agit d’une mesure légitime pour assurer que les candidats à la présidence soient profondément enracinés dans la réalité ivoirienne.

Jean-Louis Billon : L’alternative Prête à saisir sa chance
Face à cette incertitude, Jean-Louis Billon se tient prêt. « Si la clause de résidence [était] réactivée pour invalider Thiam, Jean-Louis Billon devrait se tenir prêt », confie un membre influent du PDCI à Jeune Afrique. En effet, Jean-Louis Billon, qui n’a jamais caché ses ambitions présidentielles, multiplie les apparitions publiques et les actions de communication pour renforcer sa visibilité et son soutien.

Ses affiches quasi-électorales, apparues peu après les obsèques d’Henri Konan Bédié, témoignent de sa détermination. Il affirme sa volonté de rester fidèle au PDCI tout en se positionnant comme une alternative viable en cas d’impossibilité pour Tidjane Thiam de se présenter. « Mon engagement envers vous et notre vision pour un avenir meilleur restent intacts », a-t-il récemment déclaré.

Les réactions au sein du PDCI
Les ambitions de Billon ne laissent personne indifférent au sein du parti. Si certains voient en lui un candidat légitime, d’autres craignent qu’une candidature concurrente n’aggrave les divisions internes. « Quand on est membre d’un parti, on a un chef. Dire que, quelle que soit la situation, on est prêt à prendre son héritage, ce n’est pas la bonne formule », critique Soumaïla Brédoumy, porte-parole du PDCI.

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Cette situation rappelle des précédents historiques au sein du PDCI, où les rivalités internes ont souvent menacé la cohésion du parti. Cependant, le PDCI a toujours su surmonter ses crises, et ses membres espèrent qu’il en sera de même cette fois-ci. « Il n’y a pas de guéguerre entre Thiam et Billon », assure Romain Porquet dont les propos ont été repris par JA.

L’enjeu de la présidentielle de 2025
Alors que la présidentielle de 2025 approche, le PDCI doit naviguer habilement entre ambitions personnelles et nécessité de maintenir l’unité du parti. Si la clause de résidence est réactivée, la candidature de Tidjane Thiam pourrait être compromise, ouvrant la voie à une bataille interne pour le leadership.

Jean-Louis Billon, conscient de cette éventualité, continue de se préparer. « La candidature de Billon est légitime, car il a toujours fait partie de la maison et a toujours exprimé cette volonté », note un membre du bureau politique. Cependant, il reconnaît que le chemin sera difficile face à l’appareil du parti contrôlé par Thiam.

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L’avenir du PDCI, et par extension celui de la Côte d’Ivoire, pourrait bien se jouer sur cette question de la clause de résidence. Une chose est certaine : le parti devra faire preuve de résilience et de stratégie pour surmonter ces défis et présenter un front uni lors de la présidentielle de 2025.

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