A La Une

Côte d’Ivoire : La Justice ordonne la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale

Publié

on

La décision était attendue, elle est désormais officielle. Ce mardi 22 avril 2025, le tribunal de première instance d’Abidjan s’est prononcé en faveur de la radiation de Tidjane Thiam, président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), de la liste électorale provisoire.

Cette décision judiciaire fait suite à plusieurs recours introduits par des requérants, dont N’Zi Bernard Kokora, cadre du parti du président Alassane Ouattara.

Publicité

Les plaignants dénonçaient la double nationalité de l’ancien patron du Crédit Suisse au moment de son inscription sur les listes électorales.

La Commission Électorale Indépendante (CEI) avait initialement rejeté ces requêtes, les jugeant recevables mais « mal fondées ». Les plaignants ont alors saisi la justice, qui leur a finalement donné raison.

La présidente du tribunal a estimé que le président Thiam avait perdu la nationalité ivoirienne lorsqu’il a acquis la nationalité française (en 1987, ndlr), et donc elle a fait droit aux demandes des requérants et a ordonné la radiation du président Thiam de la liste électorale

Publicité

« La présidente du tribunal a estimé que le président Thiam avait perdu la nationalité ivoirienne lorsqu’il a acquis la nationalité française (en 1987, ndlr), et donc elle a fait droit aux demandes des requérants et a ordonné la radiation du président Thiam de la liste électorale », a confirmé Me Ange Rodrigue Dadjé, avocat de Tidjane Thiam.

La radiation de Tidjane Thiam constitue un tournant majeur à six mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Candidat déclaré du PDCI-RDA, cette exclusion du fichier électoral compromet ses ambitions politiques, sauf retournement juridique ou politique. Si son exclusion restait en l’état, l’ancien CEO du Crédit Suisse ne pourrait donc pas prendre part à la présidentielle de 2025.

Il rejoindrait ainsi la longue liste des figures de l’opposition ivoirienne exclues du processus électoral en raison de décisions de justice. Parmi celles-ci, on peut notamment citer l’ancien président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ou encore Guillaume Soro, l’ancien chef du Parlement ivoirien. Tous condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.

Publicité

You must be logged in to post a comment Login

Leave a Reply

Annuler la réponse

+ DE LA SEMAINE DERNIÈRE

Quitter la version mobile