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Côte d’Ivoire : Nady Bamba sort de son silence : « On m’accuse d’être la véritable patronne du parti, la femme est le bouc-émissaire idéal! »
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Il y'a 8 moison
N’ayant ni l’éloquence, ni la mémoire d’éléphant de mon mari, Souffrez, chers invités, que je m’en tienne à mes notes pour vous parler, comme Louma l’a fait.
Vous voyez qu’on peut être jeune et ne pas avoir la mémoire d’une personne un peu plus âgée.
La jeunesse n’est donc pas, forcément, un atout. Je dis ça, je dis rien!
Je remercie le président Laurent Gbagbo qui a bien voulu mettre à notre disposition sa salle de conférences et je vous prie de bien vouloir lui faire une bonne et longue ovation.
Que Dieu le bénisse en ce mois saint du Ramadan couplé de la semaine sainte chrétienne.
Monsieur le PEX, merci pour votre présence.
Monsieur le Directeur de cabinet du président Laurent Gbagbo, nous vous remercions, vous et les membres du cabinet, d’avoir, mis les petits plats dans les grands, pour que notre séjour ici, de quelques heures, se déroule bien.
Mesdames Agoh Marthe, Odette sauyet, Adom Marie Clemence, éminentes personnalités du PPA-CI, je vous salue.
Prendre la parole devant vous et présider une telle cérémonie avec ce parterre de femmes, brillantes, chacune dans son domaine, est un honneur pour moi mais en rajoute un peu plus à ma timidité.
J’intègre pleinement que le choix de ma modeste personne pour présider cette cérémonie n’est point liée à moi-même, ni à ma formation de communicatrice, mais au privilège d’être mariée au président Laurent Gbagbo.
Il y’a des statuts que nous femmes, pouvons avoir dans la société, qui ne sont pas fonction de nos compétences ou en rapport avec notre intelligence
mais qui relèvent uniquement du fait qu’un homme important a posé le regard sur nous et nous a choisis comme épouses.
On bénéficie, de facto, de la lumière de cet homme.
En acceptant de profiter de cette lumière, il faut aussi se préparer à accepter l’ombre le jour où tout basculerait.
Dans l’ombre ou la lumière, beaucoup de pressions s’exercent sur les femmes.
Dans le sens inverse, quand c’est un homme, qui est par exemple, le mari d’une femme importante, ce n’est pas la même pression qu’il subit.
Un homme, mari d’une cheffe d’état, n’est d’abord pas appelé premier homme et n’est point sollicité pour créer une fondation.
Il n’est jamais tenu pour responsable des actes posés par la cheffe d’état. On accuse rarement l’époux d’être à la base d’une mauvaise décision prise par sa femme.
Qui parle de l’époux de l’ex-chancelière Angela Merkel? Quid du mari de l’ancienne présidente libérienne Ellen Sirleaf.
Mais au contraire, les femmes sont fréquemment prises pour cibles.
Quand une décision du conjoint, chef d’état, déplaît, les attaques à l’endroit de l’épouse pleuvent et sont parfois grotesques.
Par exemple, la première dame de France, madame Brigitte Macron, menait jusque là une vie paisible, mais dès que son mari a pris des positions qui ne plaisaient pas à certains, ils ont décidé qu’elle est un homme, un transgenre.
Et ils se trouvent des gens pour en faire un débat!
Toujours dans les mêmes accusations injustifiées contre les femmes, Il y’a un homme qui disait, qu’il veut juste se marier pour que sa famille à lui, accuse sa femme d’être méchante quand il décidera de ne pas leur donner de l’argent.
La femme est le bouc-émissaire idéal!
Elle paie toujours pour les mauvais actes du mari.
Quand on ne peut pas attaquer directement un homme politique, c’est plus facile de s’en prendre à sa femme.
Je suis, par ailleurs, un exemple parfait de ce genre de calomnie. On m’accuse d’être la véritable patronne du PPA-CI.
Ce n’est pas vrai!
J’ai un travail, j’ai mon entreprise que je gère au quotidien. Je n’ai donc pas le temps de squatter la vie professionnelle de mon mari.
En plus, je n’ai ni le charisme, ni l’expérience , ni le leadership de celui que j’appelle le chef, notre chef à tous: le président Laurent Gbagbo. Rendons à Cesar, ce qui est à Cesar!
Mais, nous n’allons pas profiter de ce moment consacré à la Femme, grand F, pour régler des comptes.
Il y’a un temps pour tout!
Chères panelistes, nous comptons sur vous, pour nous aider à comprendre , entre autres,
-pourquoi est-ce si commode de faire payer aux femmes les actes des conjoints?
On dit de la femme, qu’elle est le sexe faible, j’en doute, quand on voit toutes ces charges émotionnelles, financières et même physiques qu’elle parvient à supporter, à dominer, au quotidien. Elle a le dos large.
-Comment donc briser les préjugés machistes?
-Quel est le rôle de la femme dans une société phallocrate et quel est son véritable impact?
-Enfin, quelle politique d’autonomisation de la femme pour la victoire du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025?
Chacune d’entre vous, selon sa spécialisation, exposera tout à l’heure.
Moi, je me suis, juste, permise, d’aborder vaguement, ce que je connais un peu et ce que je vis en tant que femme, compagne d’un homme important.
À ce stade de mon propos, je voudrais dire qu’être l’épouse d’un homme important n’est pas un métier!
Mais, vous, chères panelistes, à travers vos exposés, vous permettrez aux femmes de se découvrir, d’apprendre, d’enrichir leurs connaissances.
-Ce sera bonheur pour nous de pouvoir écouter madame Pulcherie Gbalet, nous parler des obstacles à l’autonomisation de la femme.
-Partager l’expérience de madame Sidonie Asseu en matière d’accès au financement et à l’entrepreunariat féminin, est très stimulant!
-C’est une joie que de savoir que Mme Henriette Solou nous parlera de la participation politique et du leadership féminin.
Ce sera un grand moment et nous n’allons pas bouder notre plaisir!
Il ne me revient pas de faire un exposé sur les quatre intervenantes de ce panel, dont le choix a été bien fait, par Mme Ouraga Eugénie, présidente du comité scientifique.
Madame la Présidente, félicitations!
Mais à tout Seigneur, tout honneur!
Je vais aller chercher mes points auprès de ma belle-famille.
Je vous présenterai au moins ma belle-sœur qui fait partie des conférencières.
Mme jeannette Koudou, qui abordera le thème: l’éducation et la formation des femmes comme leviers d’autonomisation, est une excellente formatrice.
Elle a fait de l’enseignement professionnel, son métier.
C’est avec ce métier qu’elle a nourri sa petite famille et payé les études de ses enfants ici et en Europe.
Elle a été nommée directrice générale de l’agence nationale de la formation professionnelle( Agefop)non pas par son frère mais par l’ex-chef d’état, le général Robert Guei.
Pour être honnête avec vous et ce n’est pas mentir, elle demeure pour moi l’une des meilleures formatrices de Côte D’Ivoire.
Dommage que dans ce pays où tout est politisé, qu’on ne fasse pas appel à de telles valeurs!
Regardez Pulcherie Gbalet, brillante intellectuelle, porte-voix des sans voix, on la prend, on la jette en prison et à sa sortie de prison, le BNETD où elle travaillait, la renvoie pour abandon de poste.
Voyez-vous ça?
Encore une compétence féminine dont le pays se prive parce qu’elle n’est pas « dans le bon camp »
Mais, il y’a un temps pour tout!
Et Clément Marot le disait si bien: « tout vient à point, à qui sait attendre »
Chères sœurs,
Je vous encourage à rester jusqu’à la fin de toutes les communications des panélistes parce que vous sortirez de ce lieu, j’en suis convaincue, bien outillées.
Nous comptons sur la modératrice, MME Agnès Monnet, pour que toutes nos femmes repartent, satisfaites et repues d’informations utiles à leur autonomisation.
Aussi, souhaiterais-je, qu’au sortir de ce panel, nous partagions les vidéos de cette rencontre, à travers nos différents canaux de communication, afin de la faire profiter à celles qui n’ont pas pu avoir la chance d’être sélectionnées pour assister à ce panel.
Madame la Présidente de la ligue des femmes, madame Seri Louma, merci pour ton implication remarquable. Encore toutes mes condoléances pour le décès de la vieille. Tu es une brave dame!
Monsieur le Vice-président, Damana Adia Pickass, merci d’avoir pensé à moi, en m’invitant à partager ce moment avec vous. Je repars heureuse.
Éminentes personnalités du PPA-CI, monsieur Dano Djedje, président exécutif merci de m’avoir accompagnée.
Mesdames et Messieurs, merci d’être venus nous retrouver.
Sur ce, Madame la Présidente du comité scientifique, je vous souhaite un panel fructueux afin qu’au sortir de cette cérémonie, les femmes de Côte d’Ivoire en général et celles du PPA-CI, en particulier, aient tous les rudiments pour prendre leur destin en main.
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