L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a reçu mardi Souleymane Kamaraté, alias Soul to Soul, chef de protocole de Guillaume Soro, l’ancien président du Parlement ivoirien, en exil depuis 2019.
Lors de cette rencontre, qui se voulait cordiale et conviviale, l’ancien chef d’État a saisi l’occasion pour faire quelques confidences sur ses échanges avec le président Alassane Ouattara concernant Guillaume Soro. L’ancien président du Parlement ivoirien, en rupture de ban avec son mentor Alassane Ouattara vit en exil depuis quatre ans.
Libéré tous les détenus
« Aujourd’hui, nous avons encore 71 personnes en prison, et chaque fois que je vois Alassane, j’ai toujours la liste sous la main et je demande la libération de tout le monde », a confié Laurent Gbagbo, soutenant avoir évoqué le cas de Guillaume Soro lors de l »une de ses conversations avec le président Alassane Ouattara.
« Une fois, je lui ai dit : On a des prisonniers. Ce n’est pas bon qu’un pays ait des prisonniers politiques. Je n’aime pas les emprisonnements parce que j’ai souffert de l’emprisonnement. J’ai demandé qu’il laisse Guillaume Soro revenir », a relaté Laurent Gbagbo, ajoutant que cette demande a irrité le président Alassane Ouattara.
J’ai demandé qu’il laisse Guillaume Soro revenir. Il était fâché et m’a répondu : « Lui là, il va voir »
« Il était fâché et m’a répondu : « Lui là, il va voir » et je lui ai répondu : « Il va voir quoi qu’il n’ait pas encore vu ? Quelqu’un qui a été Ministre de la Défense, Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale, est-ce que c’est bon qu’il traîne à l’étranger comme ça ? » », a-t-il révélé. Alliés politiques par le passé, les relations entre le président Alassane Ouattara et Guillaume Soro se sont fortement détériorées depuis 2019.
L’ancien président du Parlement et ex-chef de la rébellion des Forces Nouvelles, qui vit en exil depuis lors, fait l’objet d’une condamnation à perpétuité par la justice ivoirienne dans le cadre de l’affaire dite de tentative de déstabilisation du régime du président Alassane Ouattara. Il est également visé par un mandat d’arrêt international. Ces derniers mois, il a manifesté le désir de regagner son pays après près de quatre ans d’exil.
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