Le village d’Adjamé, situé en Côte d’Ivoire, a été le théâtre d’affrontements violents ce jeudi 25 juillet 2024. Des jeunes autochtones se sont opposés à des civils encagoulés et armés, venus en lieu et place des forces de l’ ordre pour mener une opération de déguerpissement. La situation s’est rapidement transformée en véritable scène de guerre, avec un bulldozer incendié, des barricades établies et des jets de pierres.
Depuis plusieurs jours, la tension était palpable dans la communauté Ébrié, après la démolition controversée de la « Maison hantée de l’Indenié », un site abandonné mais chargé de symbolisme pour les habitants. Les chefs traditionnels Ébrié ont exprimé leur colère face à cette décision prise sans leur consultation préalable, soulignant l’importance de respecter les traditions et l’histoire locale.
Les événements de ce jeudi ont pris une tournure inattendue lorsque des civils, manifestation sympathisants du pouvoir en place, ont pris le relais de l’armée régulière pour tenter de franchir les barrages dressés par les jeunes du village. Armés de gourdins et d’armes blanches, ces civils ont cherché à forcer le passage des moteurs de déguerpissement, entraînant un affrontement direct avec le peuple Atchan de la fratrie Bidjan.
Depuis 5 heures du matin, le village d’Adjamé est plongé dans le chaos, avec des scènes de violence qui inquiètent la communauté internationale. Amnesty International, RFI Afrique et Le Monde Afrique suivent de près cette situation préoccupante.
En raison de la dangerosité des lieux, il est vivement conseillé d’éviter la zone d’Adjamé Village lors des déplacements. Les autorités locales peinent à rétablir l’ordre, et l’avenir de cette communauté reste incertain. Ces affrontements soulèvent des questions sur le respect des droits des peuples autochtones et sur la manière dont les décisions gouvernementales s’approprient les communautés locales en Côte d’Ivoire.
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