Côte d’Ivoire : Prochain gouvernement, qui reste, qui s’en va et qui vient ? Les élections locales ne sont pas un critère pour rester au gouvernement ou pas » Alassane Ouattara
Un remaniement ministériel ! La nouvelle est connue depuis jeudi. C’est le Chef de l’État Alassane Ouattara lui-même qui a tenu à l’officialiser, coupant ainsi court à certaines rumeurs au long cours.
La période de ce remue-ménage annoncé dans l’attelage ? On sait que le changement de visages dans l’équipage interviendra après le 12 octobre, date prévue pour la rentrée sénatoriale.
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Reste les critères qui vont peser dans la balance pour favoriser ou pousser à la sortie ou qui, au contraire, vont présider au choix des entrants. Ce nouveau gouvernement qui arrive au lendemain des élections locales du 2 septembre et des sénatoriales du 16 septembre sera-t-il une sanction de ces scrutins ?
« Je voudrais dire que normalement, après des élections de ce genre, on procède à un remaniement ministériel. Telle n’est pas ma décision aujourd’hui (…) Les élections locales ne sont pas un critère pour rester au gouvernement ou pas », a rassuré le Président de la République, jeudi.
Comme quoi, la victoire électorale ne s’imposera pas comme un atout fondamental dans ces réglages. Les perdants ne sont donc pas sur la sellette et les vainqueurs du scrutin ne sont pas forcément en pole position pour figurer à la table du futur Conseil des ministres.
Difficile, voire impossible, de croire que l’issue des élections n’aura cependant aucune incidence sur la formation du gouvernement. Difficile, voire impossible surtout de penser que la cure de jouvence institutionnelle annoncée à travers la série de changements envisagée dans l’univers de ces grands manitous de la République ne sera guère valable pour l’équipe gouvernementale projetée.
En d’autres termes, le Chef de l’État qui place cette future rentrée gouvernementale sous le signe de « l’accélération des réformes » pourrait bien décider de remplacer les ministres qui ont le plus duré au gouvernement par exemple.
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N’est-ce pas un critère de bonne gouvernance que de mettre en compétition les intelligences en les renouvelant ? La géopolitique, c’est indéniable, participe également à consolider l’assise politique de tout régime démocratique.
Qui vient? Qui s’en va ? Les propos d’Alassane Ouattara résonneront en écho dans le cerveau de ses collaborateurs pendant deux semaines encore. Et on peut imaginer qu’ils résonneront d’un écho particulier dans l’entourage de ceux qui ont eu maille à partir avec une partie de l’opinion en écho à des évènements récents.
Car si le Chef de l’État n’est pas influencé par l’opinion, notamment par la toile en vogue, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’entend pas parfois ce qui se dit ni ne voit ce qui s’écrit sur son entourage.
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