Après l’hôtel El Palace de Barcelone en 2019 et l’opération de barbouzes en France en 2020 pour porter atteinte à sa vie, le président de Générations et Peuples Solidaires, révèle sa direction de communication, a échappé à un enlèvement le vendredi 3 novembre dernier à l’aéroport d’Istanbul. Selon l’entourage de Guillaume Soro, Abidjan avait monté une opération d’enlèvement et d’extradition de l’ancien président de l’Assemblée nationale, vendredi dernier.
Le vendredi 3 novembre dernier, les proches de Guillaume Soro, les militants et sympathisants de Générations et Peuples Solidaires ont connu une folle journée. Alors qu’ils s’apprêtaient tranquillement à aborder le week-end, les partisans de Guillaume Soro, président de GPS, ancien président de l’Assemblée nationale, Ancien Premier ministre de Gbagbo et de Ouattara sont accueillis par une nouvelle froide et inquiétante en milieu de matinée.
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Un communiqué signé par Moussa Touré, directeur de la communication du président de GPS, lance l’alerte sur la présence d’un « commando à Istanbul pour kidnapper monsieur Soro ». Selon le communiqué, l’opération devait être exécutée par des policiers venus d’Abidjan avec à leur tête une magistrate ivoirienne. « L’arrestation de monsieur Soro est prévue pour ce jour même à 11 heures 35 (heure de Turquie), à l’aéroport international d’Istanbul ».
Aussitôt publié, le communiqué crée le branle-bas. Tant chez les partisans de Guillaume Soro que ceux du pouvoir Ouattara. Chez les militants et sympathisants de l’ancien leader estudiantin, c’est l’inquiétude totale. Beaucoup se souviennent encore du guet-apens auquel a échappé le président de Générations et Peuples Solidaires le 23 décembre 2019, alors qu’il était à bord d’un avion pour Abidjan, en provenance de Paris.
La providence avait permis que le pilote déroute l’appareil dont Abidjan attendait l’atterrissage pour arrêter l’opposant. L’avion fera escale au Ghana avant de se rediriger vers l’Espagne. Malgré son insistance pour rentrer à Abidjan même par la voie terrestre via le Ghana, Guillaume Soro sera contraint à l’exil. Du coté des partisans d’Alassane Ouattara, l’on accuse le camp Soro de faire de la manipulation.
Une photo de la procureure générale nommément citée dans le communiqué de Moussa Touré, supposée être à l’audience solennelle de la rentrée judiciaire de la Cour d’Appel d’Abidjan est brandie sur les réseaux sociaux pour décrédibiliser le communiqué de GPS. Les partisans du régime pensent avoir sorti le grand jeu. Et pourtant… Contacté, l’un des proches du président de GPS est formel. Il y a bel et bien eu une opération montée par Abidjan pour « enlever Guillaume Soro ». Selon notre source, le camp Soro a été alerté par ses réseaux dans les milieux Turcs de la présence de policiers ivoiriens appuyés par des barbouzes pour procéder à l’arrestation de l’opposant.
Ainsi, l’entourage de Guillaume Soro a pris les devants. Par mesure de prudence, l’ancien Premier ministre n’embarquera pas avec les autres passagers du vol TK 717 du vendredi 3 novembre. Ensuite, par pure stratégie, l’alerte sera lancée pour informer l’opinion et aussi faire savoir aux auteurs de l’opération que l’ancien leader estudiantin a une longueur d’avance sur eux. Quant au coup du bluff évoqué par les partisans du régime Ouattara, il prend du plomb dans les ailes, quand un canard proche du pouvoir barre à sa une du samedi 4 novembre :
« Guillaume Soro le putschiste bientôt à Abidjan les mains menottées / Le sort du commanditaire des coups d’Etats en Afrique est désormais scellés ». Cette Une vient forcément mettre en difficulté les partisans du coup de bluff. Ça saute à l’œil que quelqu’un attendait « l’insoumis » Guillaume Soro menotté, descendre d’un avion pour festoyer. D’ailleurs, le président de GPS reprendra la Une du journal sur son compte X (nouveau nom de Tweeter) avec la légende suivante : « j’ai fait une capture d’écran. Et cela pour l’histoire ».
Hors de danger, le président de GPS, via un communiqué de son directeur de communication, rassure ses partisans le samedi 4 novembre, tout en promettant de se prononcer sur cette énième tentative d’enlèvement très prochainement. Ce n’est pas la première fois que l’opposant qui refuse de soumettre au diktat du chef de l’Etat, échappe à de telles actions. Le 12 octobre 2019, séjournant à Barcelone, en Espagne, dans le cadre de sa tournée européenne d’après sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, est visité dans sa chambre de l’hôtel El Palace par des policiers espagnols se présentant comme des agents d’Interpol.
A leur injonction de les suivre, l’ancien président de l’Assemblée nationale, oppose un non catégorique. Devant l’intransigeance de l’opposant ivoirien, ces derniers finiront par battre en retraite. En 2020 également, il échappera à une opération de barbouzes en France avec pour finalité de porter atteinte à sa vie. Aujourd’hui plus qu’hier, Guillaume Soro mérite son pseudo : ‘’Kigbafori l’insaisissable’’.
Générations Nouvelles
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