Dans une analyse géopolitique, Ferro Bally dévoile les similitudes entre l’exploitation des ressources en RDC et le scénario de la Côte d’Ivoire en 2002.
« La riche région minière orientale de la RDC va continuer d’être exploitée à ciel ouvert », affirme Ferro Bally. La journaliste pointe le paradoxe du Rwanda, « 1er pays producteur mondial de coltan qui ne se trouve pas sur son territoire ».
Cette situation rappelle à l’analyste le cas du « Burkina Faso, devenu alors exportateur de cacao qu’il ne produit pas » pendant la crise ivoirienne.
L’inaction régionale
Le sommet EAC-SADC du 8 février 2025 révèle les faiblesses diplomatiques. « Aucune organisation ni aucun pays régional n’a voulu se brouiller avec Paul Kagame et ses parrains occidentaux », observe Ferro Bally.
La journaliste note que le communiqué final « évite de mettre le pied dans le plat », rappelant l’attitude de la CEDEAO en 2002 qui n’avait pas « élevé la voix pour condamner la subversion ».
Les négociations piégées
« C’est la souricière », alerte Ferro Bally concernant l’abandon de la voie militaire pour « la concertation politique ». Elle souligne que les rebelles, « tout comme le M23, ont été baptisés Forces nouvelles ».
L’analyste rappelle que ces groupes attaquent pourtant « un régime démocratiquement élu », mais qui « n’était pas dans les bonnes grâces de leurs parrains ».
« Tshisekedi se retrouve au pied du même scénario ivoirien », prévient la journaliste. Elle évoque des « négociations qui vont traîner en longueur » avec un président « pris au piège et sans aucun soutien ».
Ferro Bally conclut sur une note historique : les opérations visent à « arracher le pouvoir, comme l’a promis Corneille Nangaa », rappelant le sort de Laurent Gbagbo en 2011.
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