Accusée de fausses révélations sur la sécurité présidentielle, Fatou Kiné Cissé est manu militari arrêtée et emprisonnée à Dakar. L’ivoirienne Fatou Kiné Cissé, directrice générale de la société Tahar Projects, a été placée sous mandat de dépôt par le doyen des juges d’instruction du tribunal hors classe de Dakar.
La femme d’affaires est poursuivie pour diffusion de fausses nouvelles, après avoir fait des déclarations jugées sensibles sur la sécurité du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre Ousmane Sonko. Selon les autorités judiciaires, ses propos auraient semé le trouble dans l’opinion publique. Une information judiciaire a été ouverte pour approfondir les investigations autour de ces accusations.
Des déclarations jugées discourtoises
Les révélations de Fatou Kiné Cissé, dont les détails n’ont pas encore été officiellement rendus publics, ont visé le plus haut sommet de l’État. D’après des sources proches du dossier, ses propos concernaient des éléments supposés de vulnérabilité dans la sécurité rapprochée du président et de son Premier ministre, ce qui a immédiatement tiqué les services de renseignement et de la justice.
Il s’agit de propos qui, s’ils étaient fondés, représenteraient une menace grave. Mais en l’état, rien ne permet de confirmer leur véracité. Pour les autorités judiciaires, il ne s’agit pas de liberté d’expression, mais bien d’un acte potentiellement dangereux.
La diffusion de fausses nouvelles, notamment quand elles concernent la sécurité nationale, est lourdement sanctionnée par la loi sénégalaise. Le mandat de dépôt signifie que Fatou Kiné Cissé restera en prison le temps que l’instruction se poursuive.
Fatou Kiné Cissé, jusque-là peu connue du grand public, s’était récemment exprimée sur les réseaux sociaux où elle avait évoqué des failles dans le système sécuritaire de l’État. Ces déclarations ont franchi la ligne rouge des limites de la parole publique.
You must be logged in to post a comment Login