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Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, la FIDHOP, au nom de la préservation de la paix sociale en Côte d’Ivoire demande une CEI apolitique avant la présidentielle de 2025.
MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Au nom de la FIDHOP, la Fondation Internationale pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Pacifique, j’ai l’honneur de vous adresser cette Lettre, dont nous vous prions d’excuser l’indélicatesse de la publication, qui ne vise qu’à vous la faire lire, assurément et en même temps que l’ensemble des Ivoiriens.
En effet, à l’occasion des récentes élections couplées des municipales et des régionales du 2 Septembre dernier, la FIDHOP a réussi à envoyer sur le terrain, pas moins de trois cents (300) Observateurs Indépendants des Élections (OIDE), qui ont été répartis dans vingt-neuf (29) localités et dans seize (16) régions du pays, au nord, à l’ouest, à l’est, au centre et surtout au sud (Abidjan).
Ces Concitoyennes et Concitoyens, ayant bénévolement accepté d’accomplir cette mission depuis leur lieu de résidence, ont bien reçu une formation (via Zoom) et ils ont scrupuleusement respecté le protocole standard des Observateurs électoraux, à savoir : << ne noter et ne relater que ce que l’on a observé ! »; et ils ont tous agi selon le mode opératoire principal de la discrétion, qui a permis de fixer des images en temps réel avec leur smartphone, dans plusieurs lieux de vote.
Ainsi, les OIDE nous ont livré des comptes rendus très objectifs, sans aucun parti pris, dont la mise en commun a produit notre Rapport final relatif aux élections du 2 Septembre, lequel fut rendu public devant la presse, le mardi 5 septembre 2023.
MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,
Avant d’insister sur les points essentiels des recommandations faites à l’issue de ce scrutin, il convient de préciser que, selon la FIDHOP, si ces élections ont suscité tant d’intérêts pour les Ivoiriens, en mobilisant pour une rare fois, environ 50% de l’électorat, c’était pour les deux raisons suivantes :
D’une part, tous les grands partis politiques ayant librement accepté de participer à ce scrutin, malgré de fortes réserves contre la Commission électorale indépendante (CEI), notamment des présomptions de fraudes sur les listes électorales, comme c’était aussi le cas lors des dernières législatives, le peuple voulait plutôt mesurer l’implantation et les capacités réelles de chacun des partis dans le pays, avant la prochaine élection présidentielle.
D’autre part, – et c’était l’enjeu le plus important – nous avions tous l’occasion d’évaluer encore cette CEI dans sa formule actuelle, c’est-à-dire toujours composée de représentants des grands partis politiques, avec un président subtilement choisi et nommé par le Chef de l’Etat, en faveur du pouvoir.
Au regard donc des dysfonctionnements et des défaillances graves relevés dans la plupart des bureaux de vote visités par nos Observateurs Indépendants, des retards criants et généralisés, des tablettes non fonctionnelles ou, surtout, des accointances évidentes de membres de la CEI avec le pouvoir, ce qui a accentué sérieusement la suspicion de fraudes, la FIDHOP recommande vivement que, pour épargner à la Côte d’Ivoire une autre crise postélectorale en 2025:
1/ Que la CEI soit profondément réformée, pour n’être composée principalement que de personnalités issues de la Société civile, avec un président désigné après un appel à candidature ou suite à un vote indirect ou même au suffrage direct;
2/ Que les listes électorales soient auditées, toilettées et régulièrement mises à jour, en 2024 puis en 2025, avant le scrutin présidentiel d’octobre 2025; de même, le découpage électoral, municipal, régional et législatif doit être absolument revu, pour un juste équilibre entre les citoyens du nord et ceux du reste du pays.
Dès lors, toutes victoires aux élections prochaines seraient totalement irréprochables!
3/ Enfin, s’agissant du SÉNAT, dont deux tiers des membres sont élus et un tiers nommés de façon discrétionnaire par le Chef de l’Etat, la FIDHOP réitère sa position: ce Sénat devrait être supprimé, parce que n’ayant aucun apport déterminant dans la vie démocratique du pays; cette suppression pourrait aider l’État à mieux faire face aux détresses des populations, notamment au plan sanitaire, en rendant totalement gratuite, par exemple, la Couverture Maladie Universelle (CMU).
MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,
Qu’il vous plaise, au nom de la préservation de la paix sociale en Côte d’Ivoire et du renforcement de la Démocratie qui garantit les Droits de l’Homme, d’accéder à la présente requête de la FIDHOP, dans la perspective d’une élection présidentielle apaisée en 2025 et véritablement démocratique ! Fait à Paris, le jeudi 21 Septembre 2023
Pour la FIDHOP, le Président :
Dr BOGA SAKO GERVAIS
Président de la FIDHOP, Enseignant-Chercheur à l’UAO
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