La tension est montée d’un cran ce lundi 14 avril 2025 au sein du Pôle pénitentiaire d’Abidjan, ex-MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan), où une émeute a éclaté dans la matinée, entraînant une situation de cafouillage dans la prison.
Selon les premières informations, des tirs nourris ont été entendus dans l’enceinte de la prison, provoquant la panique parmi les détenus et le personnel pénitentiaire.
Les causes évoquées
Les causes de ces violences restent encore floues, mais des sources internes évoquent des restrictions de circulation imposées aux prisonniers, qui auraient été à l’origine d’un soulèvement.
« Actuellement ici, notre journée n’est pas bonne. Ils n’ont pas voulu que les prisonniers puissent circuler à certains endroits. Ils nous ont enfermés, c’est-à-dire restreint la liberté des prisonniers », a témoigné un détenu via un message audio relayé sur les réseaux sociaux.
Il y a un pénitencier qui s’est fait tabasser. Je ne sais pas comment il va. Il y a des blessés, et même des morts au niveau des prisonniers
Ce dernier, manifestement paniqué, raconte une situation hors de contrôle : « Depuis 11 h, des prisonniers, se sentant comprimés, ont commencé à casser les grilles. Actuellement, les gens essaient de maîtriser les bâtiments C et B. Ça tire un peu de partout. Il y a des renforts, mais c’est compliqué. »
Toujours selon notre source, les affrontements auraient déjà fait plusieurs blessés, notamment parmi les détenus. « Il y a un pénitencier qui s’est fait tabasser. Je ne sais pas comment il va. Il y a des blessés, et même des morts au niveau des prisonniers. Les tirs se poursuivent. Nous sommes terrés ici. »
Une source proche de l’administration pénitentiaire que nous avons joint, confirme la gravité des événements. Des renforts auraient été déployées en urgence pour reprendre le contrôle des bâtiments en insurrection.
Deuxième incident en l’espace d’une semaine
C’est le deuxième incident qui survient dans un établissement du pays en ce mois d’avril 2025. Le 7 avril dernier, une révolte de détenus suivie d’une tentative d’évasion avait été signalée à la Maison d’Arrêt et de Correction de Bouaké, dans le centre du pays.
Ces événements avaient malheureusement fait 1 mort et 3 blessés, dont deux agents d’encadrement pénitentiaire et un détenu, selon un communiqué du procureur.
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