Enfants étrangers mendiants dans les rues en Côte d’Ivoire : André Silver Konan donne un carton rouge à Nasseneba Touré

Le dimanche 1er décembre 2024, lors de l’émission NCI 360, le journaliste-écrivain et analyste politique André Silver Konan a exprimé son indignation face à l’inaction des autorités ivoiriennes concernant le phénomène des enfants mendiants, majoritairement étrangers, qui envahissent les rues d’Abidjan et des villes de l’intérieur du pays. À cette occasion, il a interpellé Nasseneba Touré, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, sur l’urgence d’agir face à cette problématique, allant jusqu’à lui adresser un « carton rouge ».

Dans une déclaration empreinte de gravité, André Silver Konan a dénoncé l’apparente indifférence des autorités face à un phénomène qu’il assimile à un trafic d’êtres humains. « J’adresse un carton rouge au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant pour les enfants qui mendient dans les rues.

Madame la ministre Nassénéba Touré, ces enfants ne parlent pas français, ils ne parlent ni nos langues. Je ne suis pas sûr qu’une mère au Niger ou dans un autre pays puisse donner son enfant de 5 ans, 6 ans, 7 ans en lui disant d’aller mendier dans un autre pays, ce n’est pas possible », a-t-il martelé.

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Ces propos traduisent une inquiétude croissante concernant la vulnérabilité de ces enfants, souvent âgés de moins de 10 ans, exposés à des risques multiples, notamment l’exploitation et les abus. Pour André Silver Konan, ce phénomène dépasse le simple cadre de la mendicité. Il s’agit d’un problème plus vaste, enraciné dans des pratiques criminelles : « Derrière ces enfants se cache un trafic d’êtres humains. Je suis vraiment surpris qu’on n’en fasse pas une grande lutte. »

L’analyste politique a également proposé une démarche simple pour comprendre l’ampleur du problème : « Il suffit d’attendre 18h pour suivre ces enfants, d’aller connaître là où ils se couchent et prendre tous ceux qui sont là-bas pour les interroger. Il y a un drame derrière ces enfants, madame la ministre, essayez de vous en occuper. »

Ce phénomène, qui prend de l’ampleur, illustre une réalité préoccupante : des enfants convoyés depuis des pays étrangers dans le but exclusif de mendier. Cette situation, si elle n’est pas maîtrisée, risque de renforcer un climat de déshumanisation et d’insécurité pour ces jeunes victimes.

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Face à cette alerte, beaucoup espèrent une réaction rapide et efficace des autorités ivoiriennes, en particulier du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, pour éradiquer ce fléau qui ternit l’image du pays et menace l’avenir de ces enfants innocents.