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Il y'a 23 heureson
Le ciment, utilisé dans les travaux de construction, est détourné de son usage habituel. Dans la ville de Man et ses périphéries, des jeunes filles utilisent le ciment poudre pour faire du curetage, loin du regard de leurs proches. Une méthode très dangereuse qui fait de nombreux dégâts.
Dans la ville de Man, un phénomène alarmant prend de plus en plus de l’ampleur : de nombreuses jeunes filles, souvent encore scolarisées, ont recours à des méthodes extrêmement dangereuses pour interrompre leur grossesse. L’une des pratiques les plus choquantes consiste à utiliser du ciment en poudre pour se purger, une méthode qui met gravement leur santé en péril.
Des méthodes dangereuses et mortelles
Face à une grossesse non désirée, certaines jeunes filles font le choix d’adopter des méthodes d’avortements clandestines. Parmi les pratiques recensées, l’usage de tessons de bouteille écrasés ou encore la consommation de substances toxiques sont fréquentes.
Elles versent la poudre de ciment dans un récipient perforé afin de recueillir un liquide hautement acide, qu’elles ingèrent ensuite pour provoquer l’expulsion du fœtus
La méthode la plus inquiétante qui s’ajoute à celles déjà pratiquées est l’ingestion d’un liquide corrosif produit à partir de ciment en poudre.
Agnès Doh, Coordinatrice de l’Ong Action pour le Développement et la Protection de la Famille (ADPF), basée à Man, fait des révélations glaçantes sur cette pratique horrible.
« Elles versent la poudre de ciment dans un récipient perforé afin de recueillir un liquide hautement acide, qu’elles ingèrent ensuite pour provoquer l’expulsion du fœtus.
Il y a eu des décès. Il y a une jeune fille en ce moment pour qui on ne peut plus rien faire. En effet, elle s’est purgée avec le ciment et cela a créé des lésions dans son circuit anal. On l’a conduite à l’hôpital, mais pour faute de moyens financiers, la jeune fille est rentrée au village avec ses parents.
Depuis quatre (4) mois, on a plus eu de ses nouvelles », témoigne la présidente de l’Ong qui révèle, par ailleurs, que quinze (15) cas ont déjà été enregistrés en deux (2) mois dans la ville de Man et ses périphéries.
Un problème sociétal aux causes profondes
Les raisons qui poussent ces jeunes filles à de telles extrémités sont multiples. Agnès Doh, explique que ces jeunes filles sont pour la plupart des élèves.
« Elles se retrouvent seules face à leur grossesse, le partenaire (souvent un homme marié) refusant d’assumer ses responsabilités. Certaines sont rejetées par leur famille, d’autres craignent l’exclusion sociale ou ne disposant tout simplement pas de moyens financiers nécessaires pour poursuivre une grossesse. »
La présidente de l’Ong, met ces faits sur le compte d’un manque criard d’éducation sexuelle et l’absence de structures de soutien et d’encadrement. Livrées très souvent à elles-mêmes, ces filles s’orientent vers leurs copines qui sont souvent » des mauvaises conseillères ». N’ayant pas accès aux soins médicaux appropriés, elles s’exposent à des complications graves, pouvant aller jusqu’à la mort.
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