Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien a annoncé ce mercredi, la dissolution de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le puissant syndicat estudiantin fondé dans les années 90.
C’est officiel. Le gouvernement ivoirien a entériné sa décision de mettre fin à l’existence de la Fesci. Ce mercredi 30 octobre 2024, il a été décidé à l’issue du Conseil des ministres qui a eu lieu ce jour de la dissolution de toutes les associations d’élèves et d’étudiants à caractère syndical.
La FESCI dissoute
Une décision qui frappe de plein-fouët, la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le tout puissant syndicat estudiantin fondé en dans les années 1990. ‘’
Au titre du ministère de l’intérieur et de la sécurité en liaison avec les ministères concernés, le conseil a adopté un décret portant dissolution d’associations d’élèves et étudiants à caractère syndical…, a annoncé Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole, soulignant que cette décision a été prise en application de l’article 22 de l’ordonnance 2024-368 du 12 juin 2024 relative à l’organisation de la société civile’’.
Le porte-parole du gouvernement a dénoncé « des dérives graves » récurrentes de la part de ces syndicats estudiantins, notamment la FESCI, accusée de violences et de pratiques désordonnées
Selon Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, cette mesure vise à « préserver l’ordre public et garantir la paix sociale » dans les milieux scolaires et universitaires.
Le décret adopté interdit désormais toutes les associations syndicales dans le milieu éducatif ivoirien, lesquelles seraient, selon le gouvernement, sources de perturbations dans le secteur éducatif.
Un contexte tendu
Cette décision du gouvernement intervient dans un contexte tendu marqué par des événements violents et des actes de délinquance sur les campus universitaires. Le porte-parole du gouvernement a dénoncé « des dérives graves » récurrentes de la part de ces syndicats estudiantins, notamment la FESCI, accusée de violences et de pratiques désordonnées.
Une récente opération menée dans les résidences universitaires a permis de saisir un grand nombre d’armes blanches, mettant en lumière l’ampleur des violences internes, avec des objets « utilisés pour commettre des crimes et instaurer un climat de terreur au sein et en dehors des campus ».
La mort tragique de l’étudiant Agui Mars Aubin Déagoué, surnommé « Général Sorcier », membre influent de la FESCI, a exacerbé les tensions. Retrouvé mort dans des circonstances troubles dans la nuit du 29 au 30 septembre 2024, son décès a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion publique ivoirienne.
Dans le cadre des enquêtes en cours, relativement à ce meurtre, plusieurs hauts responsables du syndicat estudiantin parmi lesquels, le secrétaire général de l’organisation, ont été arrêtés et placés sous mandats de dépôts. L’affaire actuellement devant la justice suis son cours.
You must be logged in to post a comment Login