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Guinée : A Conakry, l’ex numéro 2 de la junte Sadiba Koulibaly est mort en détention deux semaines après sa condamnation

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Moins de deux semaines après sa condamnation à cinq de prison pour détention illégale d’armes et de désertion à l’étranger, suivi de sa radiation dans l’armée, l’ex numéro 2 de la junte au pouvoir général Sadiba Koulibaly est mort en détention.

Selon un communiqué du parquet près le Tribunal militaire de première instance permanent de Conakry publié mardi 25 juin, l’ancien chef d’état-major général des armées est décédé il y a trois jours, c’est-à-dire le 22 juin dernier.

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Selon le procureur militaire le colonel Aly Camara, il résulte des conclusions du rapport d’autopsie établi à cet effet que son « décès pourrait être imputable à un psycho- traumatisme important et un stress prolongé qui sont à l’origine d’une arythmie cardiaque majeure ayant entrainé une défibrillation et un arrêt cardiaque ».

Le Général de brigade Sadiba Coulibaly a été condamné à cinq de prison vendredi 14 juin 2024 pour détention illégale d’armes et de désertion à l’étranger par le tribunal militaire. Ensuite il a été rétrogradé au grade de colonel avant d’être définitivement radié de larmée avec une dizaine d’autres militaires dont le fils de Cellou Dalein Diallo, principal acteur politique qui vit en exil depuis deux ans.

Général Sadiba Coulibaly était revenu à Conakry le 23 mai dernier, en provenance de Cuba où il était affecté comme Ambassadeur depuis sa disgrâce.

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Durant son procès express, il avait rejette les faits : « Je n’ai jamais détenu illégalement une arme. Lorsque j’étais à l’école militaire de Manéah, j’ai écrit un bon en bonne et due forme au magasin d’armement de l’école militaire de Manéah avant de recevoir l’arme que j’ai avec moi, un PMAK.

Les autres armes, celles de la garde qui est en service chez moi, sont au nombre de douze ; chaque garde est dotée d’une arme pour permettre d’assurer le service pour lequel ils ont été déployés chez moi. Donc, à part ça, je ne détiens aucune autre arme. Logiquement, l’arme aurait dû être retournée dans le magasin d’armement, mais pour éviter qu’elle soit utilisée à d’autres fins plus graves, puisque je n’étais pas là, j’ai donné l’instruction que l’arme soit gardée chez moi », a-t-il expliqué.

Parlant du cas de désertion, il soutient avoir écrit une lettre au ministre des Affaires étrangères pour l’expliquer du retard du paiement de ses collaborateurs et de lui informer « que je devais me rendre à Conakry pour trouver une solution à ce problème, parce que cela fait près de quatre mois qu’aucun fonctionnaire n’a reçu son salaire, et c’est le cinquième mois que l’ambassade n’a reçu aucun fonds pour les fonctionnaires. »

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« J’ai envoyé cette lettre et le ministère n’a pas répondu. C’est à l’issue de cela que j’ai quitté effectivement la Havane le 22 mai pour arriver ici le 23 mai 2024, en passant par Miami et Paris. En ma qualité de militaire, je ne suis pas un diplomate de carrière et personne ne m’a briefé pour me dire que je devais demander l’autorisation avant de revenir. Je n’ai pas reçu une autorisation expresse et je n’ai pas reçu une interdiction expresse. Je n’ai jamais commis un crime pour m’interdire de revenir en Guinée. Je n’ai jamais reçu mon salaire d’ambassadeur », a-t-il affirmé.

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