Les familles de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, deux figures de proue du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) en Guinée, ont déposé une plainte pour « disparition forcée » contre le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, auprès de la justice française.
Cette action judiciaire fait suite à la disparition des deux militants, arrêtés à leur domicile le 9 juillet et portés disparus depuis. Les avocats des familles, William Bourdon et Vincent Brengarth, soutiennent que les preuves annexées à la plainte établissent la responsabilité de la junte militaire.
La plainte a été déposée à Paris plutôt qu’à Conakry en raison de la perception que la justice guinéenne est « instrumentalisée » et « aux ordres de la junte », selon un membre du FNDC.
Par ailleurs, Mamadi Doumbouya , détenant la double nationalité guinéenne et française, est justiciable en France.
Une plainte de pression
Des témoignages, notamment celui d’un codétenu libéré, indiquant que les deux militants auraient subi des brutalités, voire des tortures, alimentant ainsi les inquiétudes quant à leur sort. Cette plainte vise à exercer une pression sur la junte militaire guinéenne et à obtenir des informations sur l’emplacement et l’état de santé des deux dirigeants du FNDC toujours portés disparus.
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