J’entraîne depuis 35 ans et c’est la première démission, mais vu ce qu’il se passait… Qu’on me dise que je suis nul , je suis vieux , tu n’a jamais entraîné en Afrique, d’accord, mais là, ça prenait une tournure dramatique
Après les 4-0 contre la Guinée équatoriale, on était dans un vestiaire dévasté avec des affrontements à l’extérieur du stade .
Je voyais les joueurs sur leurs portables pour prendre des nouvelles de leur famille. Ils avaient peur .
L’Equipe a pu joindre Jean-Louis Gasset, l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire, pour évoquer son parcours atypique à la tête des Éléphants.
Si certains entraîneurs auraient eu du mal à digérer une telle élimination en phase de groupes, Gasset reste un fervent soutien de la sélection ivoirienne.
Il rappelle également que sa liste de joueurs, tant critiquée pour la présence de blessés comme Haller et Adingra, n’était pas si mauvaise que cela. « Elle a été bien construite, même si je n’ai pas réussi à bien la mettre en place. On sera arrivé à l’objectif différemment, mais ça prouve que le commando choisi est le bon, même si j’aurais préféré ne pas arriver à cette issue. »
Gasset s’est montré particulièrement fier des performances de Haller et Adingra, buteurs lors de la compétition. « J’étais tellement heureux. Je rêve de voir Haller marquer le but de la finale. Il le mérite tellement. »
L’ancien sélectionneur n’a manqué aucun match de la CAN et suit toujours attentivement les Éléphants. « Dès que l’arbitre siffle la fin, le président a un texto. J’envoie au staff, aux joueurs, au capitaine ! Je suis fier des Éléphants, heureux. Mon départ a ramené de l’apaisement. On se dit, c’était lui le coupable et ça protège les autres. Il fallait voir la mort de près peut-être pour rebondir. »
Gasset, malgré son départ, reste profondément attaché à la Côte d’Ivoire et à son équipe nationale. Son message de soutien et de fierté est un véritable encouragement pour les Éléphants qui se lancent dans la conquête du titre continental.
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