Le maire d’Issia, Karim Fany, issu du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), a suscité une vive controverse ce dimanche 13 avril 2025. Invité sur le plateau de l’émission NCI 360, il a qualifié l’ancien président Laurent Gbagbo de « malade », en réaction à une scène survenue la veille à Dabou, lors d’un meeting du PPA-CI.
En plein discours, Laurent Gbagbo a été pris d’une quinte de toux. Fait inhabituel, cette toux a été suivie d’applaudissements de la part de ses partisans. Relativement à ce fait, Karim Fany a déclaré :
« (…) On a eu droit à la même comédie. Quand il tousse ils applaudissent. C’est-à-dire que le monsieur est malade. Le président Laurent Gbagbo a toussé, ils ont applaudi.» Ces propos ont immédiatement été critiqués par les représentants du parti de Laurent Gbagbo sur le plateau en l’occurrence Blaise Lasm et Justin Koua. Les réseaux sociaux se sont enflammés, notamment parmi les sympathisants du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui y ont vu une attaque déplacée contre leur leader charismatique.
Face à l’ampleur de la polémique, l’élu du RHDP a tenu à présenter ses excuses, d’abord en direct sur le plateau, puis à travers un message publié sur sa page Facebook. Il y explique avoir mal formulé sa pensée et affirme n’avoir jamais eu l’intention d’insulter l’ancien président.
« Au cours du débat NCI360 de ce dimanche 13 avril 2025, faisant allusion aux applaudissements suite à une quinte de toux du président Laurent Gbagbo pendant son discours à Dabou, j’ai utilisé le mot ‘malade’ en lieu et place de ‘souffrant’. L’idée, c’était de m’étonner du fait de voir quelqu’un applaudi après avoir toussé, là où l’on devrait s’inquiéter », a-t-il écrit. « Je n’ai aucunement eu l’intention d’injurier.
Bref… le mot a été diversement interprété et c’est normal. Après les excuses en direct sur le plateau, je voudrais ici présenter à nouveau mes excuses au président Laurent Gbagbo, président du PPA-CI », a conclu Karim Fany.
Cet épisode rappelle la sensibilité du débat politique en Côte d’Ivoire, notamment autour de figures majeures comme Laurent Gbagbo. À l’approche des élections de 2025, les tensions verbales entre camps adverses devraient encore s’intensifier, mais appellent plus que jamais à la retenue et au respect dans les échanges publics.
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