Le RHDP cherche une alternative en l’absence d’une décision d’Alassane Ouattara

A un an de la Présidentielle de 2025, le président Alassane Ouattara n’a toujours pas clarifié ses intentions. Cette attente crée un vide qui pousse ses partisans à envisager une alternative.

Si l’élection présidentielle d’octobre 2025 se précise en Côte d’Ivoire, l’incertitude plane toujours autour d’une potentielle candidature du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.

Face à cette situation, plusieurs figures au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) envisagent d’autres options. Et parmi celles-ci, le nom de Téné Birahima Ouattara, actuel ministre de la Défense et frère cadet du président, se détache peu à peu.

Le choix de la stabilité et de l’expérience
Pour Philipe Kragbé et Basile Gouali, deux voix respectées du RHDP, l’alternative serait claire en cas de retrait d’Alassane Ouattara : ils voient en Téné Birahima un dirigeant compétent et respecté, capable de prendre la relève pour maintenir la continuité de la politique du parti.

« Mon premier choix reste le président Alassane Ouattara. Si toutefois il ne se portait pas candidat, nous lui demandons de proposer M. Téné Birahima », déclare le premier, reprenant les propositions tenues par le second dans une récente interview accordée au quotidien L’Inter.
Ces appels à une candidature du surnommé « photocopie » ne sont pas anodins. La position actuelle de l’intéressé en tant que ministre de la Défense lui confère un profil unique dans un contexte sous-régional où la sécurité demeure une priorité.

Comme l’a souligné Basile Gouali, Téné Birahima dirige avec succès un ministère stratégique, crucial pour la stabilité nationale, dans une période où la région fait face à des menaces persistantes. Pour lui, une candidature du ministre serait aussi un « hommage rendu aux forces de défense » qui ont œuvré à maintenir la paix, malgré les tensions dans les pays voisins.

Népotisme ?
Cette lecture est partagée par Philipe Kragbé, qui estime que le président du conseil régional du Tchologo a prouvé sa compétence et son engagement envers la sécurité de la Côte d’Ivoire. « Aujourd’hui, gérer la défense de notre pays, en ces temps d’instabilité au niveau de la sous-région, demande beaucoup de sacrifices », affirme-t-il.

Ce soutien se fonde non seulement sur l’efficacité de Téné Birahima dans la gestion de la défense nationale, mais aussi sur sa proximité avec le président, avec qui il partage une compréhension profonde des enjeux politiques et sécuritaires de la nation.

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Cependant, l’idée de promouvoir le frère cadet du président pourrait soulever des critiques autour du népotisme et de la dynastie politique. Anticipant cet argument, les deux cadres du parti au pouvoir comparent cette situation à celle des États-Unis, où des membres d’une même famille, comme les Bush, ont pu accéder successivement à la présidence.

Selon eux, la compétence de l’ancien ministre des Affaires présidentielles devrait l’emporter sur les liens familiaux, car elle servirait les intérêts du parti et de la Côte d’Ivoire. Reste à savoir si cette option recueillera l’assentiment du président, ou si celui-ci aura un autre plan en tête pour l’échéance de 2025.