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Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : l’inquiétude grandit dans des capitales européennes

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À moins de trois mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la tension politique qui prévaut à Abidjan préoccupe de plus en plus les partenaires européens. La disqualification de figures majeures de l’opposition, comme Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Blé Goudé et Guillaume Soro, suscitent des interrogations sur le caractère inclusif du scrutin prévu en octobre 2025.

Selon un article publié par Africa Intelligence ce mardi 15 juillet 2025, plusieurs chancelleries européennes, notamment à Paris, suivent de près la situation.

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Une rencontre prévue avec Macron
Le président ivoirien Alassane Ouattara, actuellement en séjour privé en France depuis le 4 juillet, devrait s’entretenir ce mercredi 16 juillet avec son homologue français Emmanuel Macron à l’Élysée. Une rencontre à huis clos, non inscrite à l’agenda officiel de l’Élysée, mais qui cristallise l’attention.

Selon cette source, la radiation, en avril dernier, de Tidjane Thiam de la liste électorale — une décision qui compromet sa candidature à la présidentielle — a particulièrement heurté Paris. L’ancien patron du Crédit Suisse, soutenu par le PDCI, a été exclu en raison de sa double nationalité franco-ivoirienne. Il était pourtant perçu par plusieurs capitales occidentales comme l’un des symboles d’un examen ouvert et pluraliste.

Malgré les interventions diplomatiques, notamment celle de l’ancien président sénégalais Macky Sall auprès d’Alassane Ouattara, la justice ivoirienne a maintenu son exclusion. Le camp présidentiel s’est justifié en invoquant une décision « indépendante » de la justice, tout en dénonçant toute ingérence étrangère.

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À Paris, cette position suscite du scepticisme. Certains responsables français s’étonnent de la comparaison faite entre le cas Thiam et celui de la responsable d’extrême droite Marine Le Pen, récemment condamnée à une peine de prison ferme.

Une analogie jugée déplacée par plusieurs diplomates
Au-delà de Paris, d’autres capitales européennes, ainsi que les institutions de l’Union européenne, expriment des inquiétudes similaires. L’exclusion de plusieurs personnalités politiques — Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro — combinées aux arrestations et condamnations récentes de cadres de l’opposition, alimente un climat de crispation.

« Washington n’est pas en reste », rapporte Africa Intelligence, affirmant que l’administration américaine aurait volontairement écarté le président ivoirien du mini-sommet Afrique organisé récemment par Donald Trump.

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Cette atmosphère tendue intervient alors que le chef de l’État ivoirien continue d’entretenir le flou sur sa volonté de briguer un quatrième mandat. Dans les rangs de son parti, le doute n’existe plus : « Alassane Ouattara sera bel et bien candidat », et son annonce officielle est attendue dans les jours à venir.

Du côté de l’opposition, qui dénonce le manque de transparence et d’inclusivité dans la conduite du processus électoral, une nouvelle candidature du président Ouattara serait en violation avec les dispositions de la constitution ivoirienne. Le PPA-CI de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de Tidjane Thiam, réunis au sein d’un Front commun, entendent faire barrage à cette candidature.

Pour sa part, Alassane Ouattara, désigné candidat par son parti, devrait regagner Abidjan après son entretien confidentiel avec Emmanuel Macron. L’annonce de sa candidature qui devrait intervenir dans les prochains jours, une fois faite, ne manquera pas de relancer le débat, tant sur le plan national qu’international.

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