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Présidentielle 2025 : l’Union africaine consulte Laurent Gbagbo après son discours musclé

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Alors que la présidentielle de 2025 approche, l’UA entame des consultations en Côte d’Ivoire, sur fond de tensions, après un discours musclé de Laurent Gbagbo contre le pouvoir.

À quatre mois du scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, les lignes commencent à bouger. Ce mercredi 11 juin, l’ancien président Laurent Gbagbo a reçu à son domicile une délégation de l’Union africaine (UA), conduite par Mahamat Saleh Annadif, ancien chef de la diplomatie tchadienne. Une rencontre discrète, mais qui ne passe pas inaperçue, surtout dans un climat politique marqué par les tensions autour de l’éligibilité de l’ex-chef de l’État.

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« Une phase d’écoute »
Selon le chef de la délégation, cette audience s’inscrit dans le cadre des « échanges de haut niveau » que mène depuis le 10 juin l’UA avec les différents acteurs politiques ivoiriens, à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre.

« Nous sommes dans une phase d’écoute, de compréhension, dans le seul but de faire en sorte que les élections qui se dégagent à l’horizon puissent se dérouler dans une ambiance apaisée. Et pour ce faire, il nous faut écouter tous les acteurs politiques, tous les partenaires, afin de voir dans quelles mesures l’Union africaine peut apporter une contribution, pour que la Côte d’Ivoire ne puisse pas renouer avec les démons du passé », a expliqué Mahamat Saleh Annadif.

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« Comme vous le savez, la sous-région traverse une période de turbulences. La locomotive principale, c’est la Côte d’Ivoire. Et tout le monde est jaloux pour que la Côte d’Ivoire ne puisse pas connaître d’autres perturbations », a-t-il ajouté, remerciant le président du PPA-CI pour le temps d’écoute.

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« On va se battre »
Le timing de cette visite interpelle. Elle survient en effet moins trois jours après le meeting très offensif de Laurent Gbagbo à Port-Bouët, où il a dénoncé l’idée d’un quatrième mandat d’Alassane Ouattara et son exclusion de la liste électorale.

Le 4 juin dernier, la Commission électorale indépendante (CEI) a publié la liste définitive des électeurs sans y inclure le nom de Gbagbo. Une décision que l’ex-président considère comme une injustice et une tentative flagrante de l’écarter de la course.

« Ils veulent qu’on se batte ? Alors, on va se battre », a-t-il lancé devant une foule de partisans qui disaient attendre son mot d’ordre. « Je me battrai pour mon honneur et pour mon pays », a aussi martelé Laurent Gbagbo, promettant de faire barrage à un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara

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Alors que la tension monte autour du processus électoral, Mahamat Saleh Annadif assure que l’Union africaine multiplie les consultations pour éviter une escalade. « Nous continuons nos consultations et espérons qu’à la fin de la mission, l’Union africaine aura des propositions de solutions pour qu’on puisse sortir de ce qui apparaît comme une crise », a-t-il précisé.

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