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La cour d’appel d’Abidjan a confirmé, mercredi, la condamnation à deux ans de prison ferme de Kando Soumahoro et Mamadou Traoré, deux cadres de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement de l’ex-Premier ministre Guillaume Soro.
Ces deux inconditionnels de l’ancien chef du Parlement ivoirien étaient poursuivis pour « maintien illégal d’un parti politique » et « atteinte à l’ordre public ».
Des accusations « non fondées »
Créé par Guillaume Soro, aujourd’hui en exil, Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement politique, avait été dissous par la justice ivoirienne en 2021. L’avocat des condamnés, Souleymane Diallo, a l’issue de l’audience a dénoncé des accusations « non fondées », affirmant que GPS est une association et non un parti politique. Il a annoncé un pourvoi en cassation.
Kando Soumahoro avait été initialement condamné en août pour avoir signé, au nom de GPS, une déclaration de l’opposition appelant à une réforme du système électoral avant la présidentielle de 2025. Déjà emprisonné en 2019 pour « troubles à l’ordre public », il est accusé de persister dans des activités jugées illégales.
De son côté, Mamadou Traoré, très actif sur les réseaux sociaux avait écopé de la même peine en première instance pour des propos sur Facebook visant le président Alassane Ouattara. Le tribunal l’a reconnu coupable de « diffusion de fausses nouvelles » et « atteinte à l’ordre public ».
Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion des années 2000 et ex-président de l’Assemblée nationale, vit en exil depuis 2019 après sa rupture avec Alassane Ouattara
Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion des années 2000 et ex-président de l’Assemblée nationale, vit en exil depuis 2019 après sa rupture avec Alassane Ouattara. Condamné par contumace à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et à la perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État », il serait actuellement à cheval entre le Niger et le Burkina Faso.
Un contexte politique tendu
Ces condamnations interviennent dans un contexte politique tendu à quelques mois de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025. Outre ces proches de Guillaume Soro, des proches de Laurent Gbagbo, ancien chef d’Etat et figure de l’opposition font également l’objet de procédure devant la justice ivoirienne.
Damana Pickass, ancien secrétaire général du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), est jugé pour son implication présumée dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021.
Justin Koua, un autre proche du parti de Gbagbo est en attente du verdict de son procès pour atteinte à l’autorité de l’Etat. Dans le même temps Gala Kolébi et Charles Rodel Dosso, deux autres proches de l’ex-chef d’Etat sont également détenus et dans l’attente de l’ouverture de leurs procès pour « trouble à l’ordre public » et « diffusion de fausses nouvelles et atteintes à l’autorité de l’Etat ».
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