Dans un récent développement, les routes aériennes africaines ont été perturbées après la décision de la junte militaire au Niger de fermer son espace aérien. L’annonce a été faite dimanche soir, accentuant les défis auxquels sont confrontées de nombreuses compagnies aériennes européennes.
Le 6 août, le Niger a officiellement fermé son espace aérien en raison d’une menace d’intervention perçue provenant de pays voisins, selon les militaires au pouvoir à Niamey. Cette fermeture, en vigueur depuis lors, demeurera en place jusqu’à nouvel ordre, avec un avertissement sévère contre toute tentative de violation.
Suite à cette décision, les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont émis un ultimatum exigeant le rétablissement du président renversé. Cet ultimatum a expiré à minuit le lundi suivant.
Pour les compagnies aériennes, cela s’est traduit par une série de défis opérationnels. Air France, par exemple, a été contrainte de rediriger ou d’annuler certains vols.
La compagnie nationale a adapté son programme pour faire face à cette nouvelle réalité dans la région du Sahel. Les vols vers Niamey sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, tandis que les liaisons vers Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso) sont suspendues jusqu’au 11 août.
D’autres compagnies ont également été contraintes de modifier leurs itinéraires, avec des vols comme ceux d’Air Belgium, Turkish Airlines, British Airways et d’autres qui ont dû changer leurs plans.
Air France a également été touchée, suspendant ses vols vers Ouagadougou et Bamako jusqu’au 11 août. Cette perturbation s’ajoute à une situation déjà complexe dans les cieux africains en raison de perturbations géopolitiques dans d’autres régions telles que la Libye et le Soudan.
Certains vols doivent désormais emprunter des détours considérables, entraînant des augmentations significatives de la durée des vols.
Ceci a été particulièrement préjudiciable pour Air France, qui reste l’opérateur majeur entre l’Europe et l’Afrique avec un réseau de 33 destinations et plus de 3 millions de passagers par an, excluant l’Afrique du Nord.
La sécurité reste une priorité, et la compagnie suit attentivement l’évolution des situations géopolitiques des régions qu’elle dessert. Des mesures sont prises en coopération avec les autorités locales et internationales ainsi que la DGAC française (Direction générale de l’Aviation civile) pour garantir la sûreté et la sécurité des vols.
Cependant, avec plus de la moitié de l’espace aérien sahélien désormais interdit aux vols commerciaux, les compagnies sont contraintes de chercher des alternatives, comme la route de la mer Rouge à l’Est ou celle de l’Afrique de l’Ouest et du Maroc, malgré les inconvénients et les coûts supplémentaires que cela peut engendrer. »
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