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Putsch au Niger : « Nous sommes prêts à intervenir » mais nous sommes actuellement en négociation avec les autorités militaires (Bona Tinubu)

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L’idée d’une intervention militaire de la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger semble perdre de son importance au fil des jours.
L’institution sous-régionale, qui avait annoncé en août dernier la mobilisation de ses forces en vue d’une intervention militaire au Niger, a indéniablement changé de stratégie.

La négociation, la voie privilégiée
Le mercredi 20 septembre 2023, le président nigérian et président en exercice de la CEDEAO, Bona Tinubu, a rassuré que les discussions se poursuivraient en vue d’une résolution pacifique de la crise qui secoue le Niger depuis juillet dernier. « Concernant le Niger, nous sommes actuellement en négociation avec les autorités militaires.

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En tant que président de la CEDEAO, je m’efforce de contribuer au rétablissement d’une gouvernance démocratique capable de relever les défis politiques et économiques auxquels cette nation est confrontée, y compris les groupes extrémistes violents qui cherchent à déstabiliser notre région. », a-t-il déclaré lors de la 78e assemblée générale des Nations-Unies.

Le Nigeria, appuyé par la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin, avait, au lendemain du coup d’Etat militaire du général Tchiéni, lancé un ultimatum au général Tchiani et ses hommes rendre le pouvoir, au risque d’une intervention militaire des forces de la CEDEAO.

Suite à la réunion des chefs d’État-major des pays membres de l’organisation, le 17 août dernier à Accra, Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques de l’institution sous-régionale, a affirmé que toutes les mesures avaient été prises en vue d’une offensive militaire pour rétablir Mohamed Bazoum, le président déchu, dans ses fonctions. « Nous sommes prêts à intervenir », confiait-il précisant que les forces militaires mobilisées n’attendent que l’ordre du dirigeant de la CEDEAO, avec une date d’intervention déjà fixée.

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Si la CEDEAO souhaite intervenir militairement au Niger, elle se trouvera face aux forces armées du Mali ainsi que du Burkina Faso. Cela semble donc peu probable
Il convient de noter que de nombreux pays et institutions, notamment l’Algérie, le Burkina Faso et le Mali, ont ouvertement exprimé leur opposition à toute agression militaire contre le Niger.

Réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel, une organisation récemment créée, les chefs d’État burkinabé et malien ont réitéré leur soutien à leur voisin nigérien, déclarant que toute agression contre cet État indépendant serait considérée comme une déclaration de guerre contre leurs deux pays respectifs.

Interrogé sur cette situation tendue entre la CEDEAO et les États du Sahel, Abdoul Diallo, analyste politique d’origine malienne, estime qu’une intervention militaire de l’organisation sous-régionale au Niger est peu probable.

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 » Si la CEDEAO souhaite intervenir militairement au Niger, elle se trouvera face aux forces armées du Mali ainsi que du Burkina Faso. Cela semble donc peu probable. À mon avis, il y aura principalement des déclarations et des communiqués médiatisés, mais je doute fortement qu’il y ait une confrontation entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel (AES), » lors d’une interview accordée au média russe Sputnik.

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