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Il y'a 3 heureson
El Hadj Mamadou Traoré, cadre influent de Générations et Peuples Solidaires (GPS), a été arrêté le 9 août 2024 pour une publication controversée sur sa page Facebook. De fait, le pouvoir reproche à l’homme d’avoir déclaré que parmi les équipements exposés lors ous du défilé du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance, plusieurs ont été loués. Cependant, avec les récentes révélations, l’on vient à sa demander si la justice peut-elle maintenir Mamadou Traoré en prison ?
Dans une ton satirique qui lui est propre, Mamadou Traoré écrit sur sa page : « Dôhi na dôhi J’ai appris par des membres du grin du RHDP que le matériel militaire que nous avons vu défiler aujourd’hui serait du matériel loué de la force Takuba chassée du Mali. Han ! Donc tout ça c’était un dôhi ! Eh Lovié ! Ton dôhi là hein ! », at-il écrit.
Ndlr : le terme « Dôhi » est un jargon typiquement ivoirien qui désigne le mensonge et la flatterie. Ces propositions, agrémentées de critiques sur d’autres promesses non tenues par le régime, ont provoqué un tollé, notamment au sein du camp présidentiel, qui y voit une tentative de discréditer les forces armées nationales.
Cependant, avec la récente polémique liée à la localisation des Hélicoptères H125 de marque Airbus, acquis en leasing par le gouvernement ivoirien, et dont la presse nationale et internationale s’est faite écho, il se dégage plusieurs interrogations sur l’arrestation du collaborateur de Guillaume Kigbafori Soro.
« TAR et Magen-Ta avaient remis les trois H125 à l’état-major ivoirien, en les présentant comme des appareils achetés, alors qu’ils avaient été loués pour une durée de quelques mois seulement aux sociétés Safomar et Level Up.
Celles-ci ont été menacées d’assigner TAR en. Justice devant les tribunaux israéliens pour récupérer leurs hélicoptères, qui leur ont été rendus bien après la date d’expiration du bail », a indiqué le site d’information Africa intelligence.
En effet, dans un communiqué publié le 12 août 2024, le GPS a fermement dénoncé cette arrestation, qu’il qualifie de « violation grave de la liberté d’expression et d’opinion ». Le mouvement dirigé par Guillaume Kigbafori Soro estime que Mamadou Traoré est victime d’une répression ciblée, visant à museler un militant critique du régime.
Le GPS accuse également les autorités d’utiliser la justice comme un outil d’intimidation politique. Ce n’est pas la première fois que Mamadou Traoré fait face à la justice : en 2022, il avait été emprisonné pour huit mois pour des faits similaires.
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