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Scandale financier : La Cour des Comptes épingle les grands détournements sous Macky Sall

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La Cour des Comptes du Sénégal a publié, ce mercredi 12 février 2025, un rapport explosif sur la gestion des finances publiques entre 2019 et mars 2024. Ce document de 57 pages dévoile plusieurs irrégularités financières, des dettes non tracées et des pratiques douteuses sous l’ère de l’ancien président Macky Sall.

Le rapport révèle que l’État sénégalais a contracté une dette bancaire de 2 517,14 milliards de FCFA, non retracée dans la comptabilité publique.

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Ces engagements, signés par les ministres des Finances successifs, ont été conclus sans autorisation parlementaire et échappent au contrôle de la Direction de la Dette publique. « Ces pratiques exposent l’État à des risques budgétaires majeurs », souligne la Cour des Comptes qui épingle l’administration de Macky Sall.

Des marges budgétaires réduites
Les crédits bancaires, utilisés pour couvrir des dépenses extrabudgétaires, ont été gérés via des comptes commerciaux mouvementés sur ordre du ministre des Finances. Ces fonds ont servi à financer des acquisitions de biens et services, des transferts au secteur parapublic et des charges de la dette publique hors cadrage.

Le remboursement de cette dette, estimée à 2 517,14 milliards de FCFA, ainsi que les charges futures de 302,61 milliards de FCFA, réduisent considérablement les marges de manœuvre budgétaires de l’État. « Ces montants auront une grande incidence sur les budgets à venir », prévient la Cour des Comptes.

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Le rapport met également en évidence une augmentation significative de la masse salariale, passée de 744,96 milliards de FCFA en 2019 à 1 303,50 milliards de FCFA en 2023, soit une hausse de 74,97 %. Cette évolution, qui exclut les contractuels et certaines indemnités, alourdit davantage les finances publiques.

Le mystère des 15 milliards de FCFA
L’une des découvertes les plus choquantes concerne un virement de 15 milliards de FCFA sur un compte personnel au nom du Trésorier général. Bien que ce dernier justifie cette opération par un « problème technique », la Cour des Comptes a décelé une ingénierie financière complexe.

« Le Trésorier général a procédé à un virement de 15 milliards de FCFA depuis son compte à la BCEAO vers un compte ouvert à son nom dans une banque commerciale. Ce montant a ensuite été transféré sur un compte de l’État et utilisé pour payer des dépenses non autorisées », révèle le rapport.

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Ce rapport souligne l’urgence de renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Les pratiques dénoncées mettent en lumière des lacunes dans le contrôle des dépenses publiques et exposent l’État à des risques financiers majeurs.

La Cour des Comptes appelle à une réforme en profondeur des mécanismes de gestion de la dette et des dépenses publiques pour éviter de tels dérapages à l’avenir.

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