Sécurité au Sahel : La force unifiée de l’AES s’organise pour une riposte contre les groupes armés terroristes (GAT)

Cap sur une dynamique régionale assumée. Les chefs militaires de l’AES font le point à Ibrahim Traoré sur la mise en place de la force conjointe devant réprimer les groupes armés terroristes (GAT). Le Président du Faso a reçu en audience, mardi, le comité des CEMGA de la Confédération des États du Sahel (AES).

Cette rencontre confédérale, tenue à Ouagadougou, relance les efforts communs du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour éradiquer le terrorisme dans la région. À l’issue de leur entretien, le Gal Oumar Diarra, Chef d’État-major général des armées du Mali (CEMGA) et président du Comité des Chefs d’État-major de l’AES, s’est dit satisfait des échanges avec le Chef de l’État burkinabè.

Une force conjointe en phase de consolidation
« Nous ressortons très satisfaits et ragaillardis par les orientations et les directives données par le Président du Faso. À chaque fois, quand on vient voir le politique, ça nous donne aussi beaucoup d’ardeur dans la mise en œuvre de la force unifiée de l’AES », a-t-il déclaré.

L’un des principaux points abordés lors de cette rencontre a été l’examen du protocole additionnel régissant la force conjointe de l’AES. Les chefs militaires ont également présenté le bilan des opérations « Yéréko 1 » et « Yéréko 2 » menées dans la zone des trois frontières, région critique marquée par une forte activité terroriste.
Ces opérations, dont les résultats restent confidentiels pour l’instant, symbolisent l’entrée en action coordonnée des armées nationales sous la bannière de l’AES. Elles constituent un signal fort de la volonté des trois États à mutualiser leurs forces pour mieux sécuriser leurs territoires.

Une montée en puissance face à une menace mouvante
Le Général Oumar Diarra a souligné que les terroristes adaptent constamment leurs méthodes, mais que les forces de l’AES sont désormais prêtes à répliquer avec autant d’agilité. « Les terroristes changent de mode d’action quotidiennement. Nous nous adaptons aussi à ce mode d’action. Je puis vous dire que la victoire est au profit des forces de l’AES », a-t-il assuré, déterminé.

Il a également invité les populations des trois pays à faire confiance aux dirigeants de l’AES ainsi qu’aux forces armées qui, selon lui, montent progressivement en puissance. Parallèlement à cette réunion de haut niveau à Ouagadougou, les Chefs d’État-major des armées de l’air des trois pays membres de l’AES se sont réunis à Bamako, au Mali. Objectif : coordonner la défense de l’espace aérien commun et optimiser les ressources disponibles.

Cette démarche traduit une volonté de coordination totale, à la fois terrestre et aérienne, dans la lutte contre les groupes armés terroristes. Elle montre aussi la détermination de l’AES à bâtir une structure militaire cohérente et efficace, en dehors des dispositifs traditionnels internationaux. Depuis la création de l’AES, les autorités des trois pays ont affiché leur volonté de prendre en main leur propre sécurité, en dehors des alliances militaires jugées inefficaces. Cette rencontre avec le Président Traoré confirme la détermination des chefs militaires à concrétiser cette vision stratégique.