Le site Jeune Afrique a révélé le jeudi 11 avril les motivations derrière l’intégration de deux généraux dans le nouveau gouvernement sénégalais, dirigé par le président Bassirou Diimaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Ces nominations ont été annoncées le 5 avril, plaçant le général Jean-Baptiste Tine au ministère de l’Intérieur et le général Birame Diop à la tête des Forces armées. Ces deux figures militaires sont particulièrement reconnues pour leur opposition passée à l’ancien président Macky Sall.
Dans une démarche décrite comme un « gouvernement de rupture, de rassemblement et de proximité » par le Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement nouvellement formé compte vingt-cinq membres, parmi lesquels figurent plusieurs novices dans la sphère publique et peu connus du grand public.
L’intégration des deux hauts gradés dans l’exécutif s’inscrit dans une logique de choix réfléchi, souligne Jeune Afrique. La sélection de ces deux généraux, au lieu d’autres, s’est faite sur la base de leur intégrité et de leurs compétences avérées pour assumer des responsabilités au sein de l’exécutif, mais également en raison de leur passé d’opposants à Macky Sall.
Le journal rappelle le contexte spécifique qui a marqué la carrière des deux militaires. En mars 2021, lors d’un événement critique, Birame Diop, à l’époque chef d’État-major général des Armées, avait exprimé son désaccord à Macky Sall concernant la réquisition de l’armée, une position qui lui avait coûté son poste quelques jours plus tard.
Jean-Baptiste Tine, quant à lui, avait pris part au Conseil d’enquête sur l’affaire impliquant Seydina Oumar Touré et Adji Sarr. Malgré l’avis unanime du conseil contre la radiation du capitaine Touré, décision à laquelle le général Tine s’était opposé, Macky Sall avait choisi de ne pas suivre cette recommandation, entraînant la radiation de Touré et la destitution de Tine, qui fut ensuite envoyé en Russie.
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