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Il y'a 11 heureson
Le maire de Dakar et figure emblématique de l’opposition sénégalaise, Barthélémy Dias, refuse de céder face à sa récente destitution de l’Assemblée nationale.
Déchu de son mandat parlementaire en raison d’une condamnation pour homicide prononcée en 2017, confirmée en appel et validée par la Cour suprême, Barthélémy Dias a annoncé le dépôt d’un recours pour, selon lui, exposer les incohérences contestée.
Élu député lors des législatives anticipées du 17 novembre 2024 sous la bannière de la coalition d’opposition Samm Sa Kaddu, Barthélémy Dias a été radié après que la Cour suprême a confirmé sa condamnation à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour son implication dans la mort de Ndiaga Diouf en 2011. Cet incident s’était déroulé devant la mairie de Mermoz-Sacré Cœur, qu’il dirigeait à l’époque.
S’exprimant devant la presse le 9 décembre 2024, Barthélémy Dias a fermement critiqué cette décision :
« Nous avons pris la décision de déposer un recours, pas pour retourner à l’Assemblée nationale, mais pour que les Sénégalais puissent eux-mêmes juger si ceux qui nous gouvernent sont des personnes sérieuses, respectueuses de l’État de droit, ou si nous assistons à un énième abus de pouvoir. »
Barthélémy Dias dénonce une application inégale de la loi, qu’il qualifie de « deux poids, deux mesures ». Il interpelle directement les autorités en demandant pourquoi d’autres parlementaires ayant également fait l’objet de condamnations définitives n’ont pas été radiés :
« Radiation pour radiation, pourquoi n’avoir pas appliqué cette même logique à d’autres députés ? Sinon, c’est clairement du favoritisme. »
L’élu met également en doute l’interprétation juridique de sa condamnation :
« Une condamnation définitive, ce n’est pas ce que dit la Cour suprême. La Cour ne juge pas, elle constate des faits. »
Au-delà de sa radiation, Barthélémy Dias perçoit un agenda politique visant à l’écarter de l’arène publique. Sans en dévoiler les détails, il affirme :
« Ce qui est en train de se tramer dépasse l’Assemblée nationale. Mais nous sommes prêts, et nous ne l’accepterons pas. »
Cette déclaration laisse entrevoir des tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir, dans un contexte où les élections présidentielles de 2025 approchent.
Figure controversée de la scène politique
Barthélémy Dias, connu pour son franc-parler et sa posture combative, continue de diviser l’opinion publique. Si ses détracteurs rappellent les faits graves à l’origine de sa condamnation, ses partisans dénoncent un acharnement judiciaire orchestré pour museler une voix critique du régime en place.
L’opposition sénégalaise, regroupée autour de figures comme Barthélémy Dias, pourrait intensifier la pression dans les semaines à venir, remettant au centre des débats la question de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice au Sénégal.
La réponse des autorités et l’issue du recours annoncé par Barthélémy Dias seront scrutées de près, dans un climat politique de plus en plus tendu.
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