DAKAR, Sénégal, 5 décembre 2022/ — Après avoir été opérée par les professionnels d’une organisation humanitaire pour traiter une malformation congénitale, une petite fille a pu faire sa rentrée scolaire avec un tout nouveau sourire confiant.
Aissatou, originaire de Louga dans le nord-ouest du Sénégal, est née avec une fente labiale et palatine. La stigmatisation de cette maladie dans son village natal l’a conduite à l’isolement et au repli sur elle-même.
Ousmane et Khadija ont fait tout leur possible pour protéger leur fille Aissatou des réactions désobligeantes et des moqueries qu’elle subissait à cause de son état. Ils préféraient lui couvrir la tête en public et se sont même sentis obligés de la retirer de l’école.
Sans traitement, une fente labiale et palatine peut entraîner des difficultés pour se nourrir, boire, parler et peut même parfois engendrer une perte de l’audition.
Ousmane est fermier, et chaque année, il consacrait les recettes de ses récoltes à essayer de trouver quelqu’un qui pourrait soigner la fente labiale et palatine de sa fille, en vain.
Ousmane déclarait : « J’aime tellement ma fille que jamais je ne cesserai de chercher une solution à sa guérison ».
En 2019, alors qu’Aissatou n’était qu’un bambin, Ousmane a entendu parler d’un navire-hôpital de l’ONG internationale Mercy Ships qui arrivait au port de Dakar pour proposer des opérations chirurgicales et des formations médicales gratuites.
Il a fait le voyage jusqu’au port avec Aissatou, et ils furent si heureux d’obtenir un rendez-vous pour une opération. Mais la joie a été de courte durée : l’opération a dû être reportée à cause du COVID-19.
Ousmane et Aissatou sont alors rentrés chez eux, dans l’attente du retour du navire-hôpital.
Il expliquait sa sérénité : « Dans mon cœur, je savais que ces personnes allaient aider ma fille. J’ai continué à prier et à espérer le retour du navire. »
Aissatou avait quatre ans lorsqu’elle est montée à bord du navire-hôpital Africa Mercy cette année ? pour être opérée.
Bien qu’elle soit une petite fille curieuse et pleine de vie, elle ne jouait que seule, sans jamais se mêler aux autres enfants à bord.
Ousmane a accompagné Aissatou sur le navire, tandis que sa mère Khadija attendait anxieusement à la maison, « Je ne pouvais ni manger ni boire », confie-t-elle.
Le père d’Aissatou également était nerveux : « Pendant l’opération, j’avais peur », dit-il en se remémorant les heures d’attente difficiles.
« Je ne connais rien à la chirurgie et je n’avais aucune idée de ce qui se passait. Cela a pris beaucoup de temps avant qu’elle ne revienne, mais quand elle est sortie du bloc opératoire, j’étais si heureux ! ».
Une fois les bandages enlevés, Ousmane et sa fille ont pu tous les deux constater la transformation. Là où se trouvait la fente d’Aissatou, la peau était lisse. Aissatou s’est regardée dans le miroir, l’air fasciné.
Le traducteur sénégalais Boubacar Diallo, qui travaillait sur le navire pendant le séjour d’Aissatou à bord, a constaté à quel point sa joie était contagieuse : « Le premier changement que j’ai vu chez elle, c’est son sourire. Après l’opération, elle souriait tout le temps, on la sentait libre. Elle courait partout et jouait avec d’autres enfants. Elle dansait beaucoup. »
Son père affirma : « Sa vie va maintenant être transformée. Elle va pouvoir parler correctement et aller à l’école. »
Lorsqu’Aissatou est rentrée chez elle, certains changements ont été immédiatement visibles. Tout son village l’a embrassée et elle n’a plus caché son visage. Elle a commencé à aller à l’école, à jouer avec les autres enfants et à aider son père à la ferme.
L’un des anciens du village raconte : « Nous avions perdu tout espoir. Nous pensions qu’elle allait mourir comme ça. Personne ne croyait qu’elle serait guérie ».
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