L’écrivain Serge Bilé s’est prononcé sur le pont Alassane Ouattara. Selon l’ouvrage est utile au quotidien mais ne vaut pas un 4ème mandat.
De mon quartier à Abidjan, j’aperçois le nouveau pont, qui se trouve à quelques mètres de la maison à Cocody. C’est dire si le débat enflammé qui entoure sa construction m’intéresse, même si j’ai refusé jusqu’ici d’entrer dans la polémique, pour avoir déjà beaucoup donné à ce niveau dans le passé.
Entre les détracteurs du pont qui critiquent notamment son coût, et les adorateurs qui en font un lieu de pèlerinage, je dois avant tout reconnaître qu’il est beau. En rentrant hier soir, j’ai pris plaisir à le voir scintiller dans la nuit.
Est-il utile au quotidien ? Bien sûr que si. Vaut-il un quatrième mandat ? Bien sûr que non. Ce qui est certain dans tout ça, c’est que la Côte d’Ivoire a besoin d’infrastructures de qualité pour se développer.
Sur ce plan-là, les choses avancent plutôt bien, d’une année sur l’autre, ce qui n’empêche pas les critiques constructives, comme on l’a vu récemment pour le stade qui a pris l’eau, de toutes parts.
En ce qui me concerne, mon credo n’a pas varié. Dans un pays, où les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, la priorité reste à mes yeux la lutte contre la précarité.
Je peux donc apprécier un pont et réclamer que le gouvernement se penche davantage sur le quotidien difficile des gens, non seulement dans la capitale mais encore plus à l’intérieur. Bon dimanche !!
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