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Tombés dans les filets de la Police nationale ivoirienne, plusieurs ressortissants burkinabè sont sous le coup d’une arrestation en Côte d’Ivoire depuis quelques jours. Et pour cause.
A l’origine de ces arrestations, la création d’un groupe dénommé « La voix du Faso « sur les réseaux sociaux. Les premières informations, véhiculées sous forme de rumeurs, faisaient état de ce que ce groupe était l’affaire d’un service français qui, en arrière plan, manipulait le curseur de ce groupe.
D’autres rumeurs répandues faisaient simplement croire que « La Voix du Faso » était plutôt la voix des terroristes tenue par le service de communication de ces hommes armés.
Cependant, au sommet de l’État burkinabé, l’affaire, prise au sérieux, était suivie et faisait l’objet d’une attention particulière.
SIDIKH Aboubacar SYLLA
Ainsi, pendant plus d’un mois entre intox et propagande, » La voix du Faso » faisait feu de tout bois, et s’adonnait à cœur joie dans la manipulation de l’information, de façon triste et éhontée.
Et ce jusqu’au jour où, sur la base de la plainte d’un homme d’affaires burkinabé, diffamé sur ce média social, via sa page, les services compétents de la Police ivoirienne ont réussi à localiser puis à interpeller à Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, le vendredi 16 juin 2023, l’administrateur principal des différents groupes sur les médias sociaux dont » La voix du Faso ». Il s’agit de Sidikh Aboubacar Sylla, de nationalité ivoirienne, ancien porte parole de la jeunesse du parti de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Konkobo Zoulkanaini
Selon des informations dignes de foi, trois autres personnes ont été également arrêtées, le vendredi 23 juin 2023 dont deux à Abidjan. Il s’agit du nommé Zoulkanaini Konkobo bien connu des fichiers de la Police et d’ailleurs activement recherché les services de police burkinabé, Aboulaye Ouedraogo, tous deux ressortissants du Burkina Faso.
La quatrième personne citée et impliquée dans le dossier, Boureima Porgo, essayait désespérément, quant à lui, de fuir de la Côte d’Ivoire par la route. Comble de malheur, elle a été cueillie à Katiola en république de Côte d’Ivoire.
ABOULAYE OUEDRAOGO
Au terme des premières auditions, il ressort donc de l’enquête préliminaire menée par la Police ivoirienne, que les quatre personnes arrêtées étaient en Côte d’Ivoire dans le but d’organiser un coup d’État contre le Capitaine Ibrahim Traoré, le président de la Transition burkinabè, pour le compte du Colonel Zoungrana, actuellement en prison à la maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) à Ouagadougou au Burkina Faso.
Il est aussi mentionné que la bande a bénéficié du soutien financier d’un ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso.
Pour l’heure, aucune réaction officielle, tant du côté des autorités ivoiriennes que de celui des autorités burkinabè, n’a été enregistrée, au sujet de cette affaire qui défraie en ce moment la chronique au bord de la lagune Ebrié et qui se susurre au Burkina Faso.
À un moment où les relations entre Abidjan et Ouagadougou sont très tendues, ces arrestations servir ont-elles de pont entre les deux États dans le cadre d’un rapprochement en vue d’une gestion concertée de ce dossier ? Mieux ce serait, sans doute, le début d’une fraternité retrouvée entre les deux pays voisins et frères.
Nous y reviendrons dans les tous prochains jours !
Antoine W DABILGOU
NetAfarique
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