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La situation au Mali est de plus en plus préoccupante alors que les rebelles de l’Azawad ont récemment pris le contrôle d’un camp militaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Tessalit. Cette escalade de violence soulève des inquiétudes quant à la sécurité et à la stabilité de la région.
« Les postes avancés abandonnés par les Tchadiens de la MINUSMA sur les hauteurs du camp Amachache de Tessalit sont désormais passés sous contrôle des éléments du CSP-PDS », ont fait savoir les rebelles de l’Azawad. Notons que ces derniers mois ont été marqués par des tensions croissantes entre les autorités maliennes et la mission de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUSMA.
En juin 2023, les dirigeants militaires au pouvoir au Mali, suite à un coup d’État en 2020, ont demandé le départ de la MINUSMA, présente au Mali depuis 2013 pour faire face à la menace djihadiste et à la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays. La perspective du retrait de la MINUSMA a exacerbé les rivalités pour le contrôle du territoire entre les acteurs armés présents dans le nord du Mali.
Les groupes séparatistes touaregs ont repris les hostilités contre l’État central, tandis que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a multiplié les attaques contre les positions militaires, y compris celles de la MINUSMA.
La situation risque de s’aggraver dans les prochaines semaines avec l’évacuation prévue des camps de la MINUSMA à Tessalit, Aguelhok, et surtout Kidal, considérée comme un bastion des séparatistes.
Conflit d’intérêts : Les rebelles s’opposent au transfert des camps
Les autorités maliennes insistent sur le fait que les forces maliennes doivent réoccuper ces emprises, en particulier les camps libérés par la MINUSMA, conformément aux mandats des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
Cependant, les rebelles s’opposent à ce transfert des camps à l’État malien. Cette situation a conduit à un climat de tension croissante, qui préoccupe la communauté internationale.
De plus, l’ONU a exprimé son inquiétude quant au fait de ne pas avoir reçu les autorisations nécessaires des autorités maliennes pour le déplacement des convois logistiques en vue du retrait de la MINUSMA. Ces autorisations de déplacement de convois et de vols sont cruciales pour garantir un retrait en toute sécurité.
Le ministre malien a reconnu l’existence de ces demandes de la part de la MINUSMA et s’engage à travailler pour trouver des solutions afin de faciliter le retrait de la mission de maintien de la paix.
La situation au Mali demeure instable et complexe, avec des enjeux sécuritaires, politiques et humanitaires majeurs. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation et fait pression pour des solutions pacifiques et durables.
La paix et la stabilité au Mali restent un objectif crucial pour la région et le monde entier, alors que les acteurs sur le terrain continuent de s’efforcer de trouver des solutions à cette crise multidimensionnelle.
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