Les Chefs d’État et de gouvernements de la CEDEAO ont opté, dimanche, pour la levée des sanctions économiques contre le Mali, à l’issue d’un huis clos à Accra. Bien que celles-ci aient été levées avec certaines réserves, pouvait-il en être autrement, après les signaux positifs envoyés par la Junte ?
À Bamako, ce dimanche 3 juillet 2022, la nouvelle a été accueillie avec beaucoup de ferveur. Les sévères mesures de rétorsion commerciales et financières émises contre le pays, depuis le 9 janvier, ont été levées avec réserves.
Seul pays à faire l’objet de sanctions, pouvait-il en être autrement après les efforts faits par la Junte ? En deux semaines seulement, les militaires au pouvoir ont en effet adopté la loi électorale que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réclamait depuis longtemps. Ils ont aussi fixé une date pour les élections.
Cela a-t-il suffit à convaincre les dirigeants ouest-africains ? « Je pense que oui », répond Pape Ibrahima Kane, chargé des relations entre l’Open Society Initiative for West Africa et les organes de l’Union Africaine.
<< Les dirigeants ouest-africains ont tout intérêt à ce que le Mali rejoigne la communauté parce que les sanctions qui ont été prises ont été des sanctions impopulaires, impopulaires non seulement au niveau de la population du Mali, mais aussi au niveau de la région », soutient-il, avant de révéler que « Des États comme le Sénégal ont vraiment souffert de ces sanctions-là. >>
<< Maintenant que les militaires ont pris des mesures apaisantes, des mesures allant dans le sens de la fin de la transition, je pense que les Etats n’ont pas d’autres solutions que d’aller dans le sens d’une levée graduelle des sanctions contre le Mali et espérer un retour du Mali dans la communauté dans un an», argumente le sénégalais.
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