C’est un pan de l’histoire du couple présidentiel ivoirien, Alassane et Dominique Ouattara, qui est très peu connu du grand public. Grâce à un livre écrit par un journaliste français Mickael Pauron, intitulé « Les ambassades de la Françafrique P, l’on apprend qu’un diplomate français du nom de Dominique Pin, avait hébergé l’opposant d’alors et son épouse, après le coup d’Etat raté de Guillaume Soro contre Laurent Gbagbo, le 19 septembre 2002, mué plus tard en rébellion des Forces nouvelles. Extrait.
Lorsqu’arrive un convoi de Mercedes aux vitres fumées et que des molosses à la peau noire, crânes raséscostumes et lunettes somn bres. oreillettes etpistolets en bandoulière, en sortent, les habitants de Chapois restent bouche bée. Dans ce village françaisjuché dans le massif du jura, beaucoup d’entre eux n’ont jamais vu un Africain ailleurs qu’à la télé. Que viennent faire ces personnages tout droit sortis d’un film de gangsters dans ce paisible bourg de 200 âmes ?
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Le 17 août 2011,ces gardes du corps préparent une visite impromptue : celle d’un chef d’État Alassane Dramane Ouattara. Fraîchement investi à la tête de la Côte d’Ivoire après une violente crise postélectorale qui a provoqué 3 000 un vibrant morts, le hommage président à ivoirien l’un de ses est amis venu rendre un vibrant hommage à l’un de ses amis.
Dominique Pin vient de mourir. Diplomate, plusieurs fois consul général notamment (Mexico et Madrid) il avait rejoint l’ambassade de France à Abidjan. Même si l’expérience ivoirienne à été de courte durée, à peine deux ans (2001-2003), elle les a liés à jamais au destin de celui qui n’était alors qu’un ancien premier ministre devenu un opposant menacé de mort.
En 2007, Alassane Ouattara ‘était aussi rendu aux obsèques de Renaud Vignal. Quatre ans plus tard, en janvier 2011, alors que Ouattara se battait pour chasser Laurent Gbgabo du pouvoir et accéder à la magistrature suprême, Dominique Pin avait pris la plume malgré la maladie pour défendre son ami ivoirien dans une vibrante tribune publiée dans Libération. Six mois plus tard, dans la petite église de Chapois, accompagné de sa femme Dominique Ouattara, le président ivoirien est ému.
Il sort une feuille pliée en quatre et prononce un discours de quelques minutes: « Alors que nous étions menacés de mort, pourchassés par des hommes en armes, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire Renaud Vignal et son plus proche collaborateur, Dominique Pin, ont posé un acte d’une portée considérable.
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À la demande de la France, du président Chirac, il nous a accueillis à la résidencede France à Abidjan. Ainsi, nous avons été hébergés chez Christine et Dominique Pin, du 21 septembre 2002 au 27 novembre 2002 », rappelle-t-il avant de témoigner son «infinie reconnaissance au grand diplomate, au grand serviteur de la France, au grand ami de la Côte d’Ivoire qu’il a été »
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