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La classe politique ivoirienne semble s’accorder désormais sur la période de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, maintes fois, reportée depuis la signature le 04 Mars 2007, de l’accord politique de Ouagadougou (APO). L’article a été rédigé par le journal Soir Info, depuis le 29 avril 2009, jour pour jour.
Les leaders politiques significatifs, notamment le chef de l’Etat, les présidents du PDCI, du RDR et du FPI, le premier Ministre qui est aussi secrétaire général des forces nouvelles, se sont prononcés ouvertement pour la tenue des élections avant la fin de cette année 2009. Le président du Rassemblement des Républicains (RDR) Alassane Ouattara (ADO) a déclaré le 11 Avril 2009 à Abobo, que les élections se tiendront dans six mois, c’est-à-dire en Octobre prochain.
« Nous aussi, nous sommes pour l’organisation des élections en 2009, mais pas dans n’importe quelles conditions ».
« La date du 11 Octobre 2009, n’est pas négociable », a-t-il mis en garde quelques jours plus tard, comme pour montrer sa détermination à aller aux urnes cette année. Du côté du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié ne fait pas de mystère sur sa volonté de compétir en 2009. Il avait même souhaité à diverses occasions, que la présidentielle se tienne en Avril 2009.
En tournée dans le moyen Comoé et bientôt dans le zanzan, Bédié continue de mettre la pression pour que la présidentielle soit organisée avant la fin de l’année 2009. En ce qui concerne Pascal Affi N’guessan et le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel), ils ne s’opposent fondamentalement pas à la tenue des élections en 2009. « Nous aussi, nous sommes pour l’organisation des élections en 2009, mais pas dans n’importe quelles conditions », a-t-il dit dans un entretien avec la radio onusienne en Côte d’Ivoire (ONU-CI FM), il y a quelques jours.
Enfin, le chef de l’Etat (Laurent Gbagbo) qui détient le véritable pouvoir de décision, a indiqué avec assurance, le vendredi 24 Avril 2009 à Hiré, que les élections auront lieu en 2009 et que la date sera connue au plus tard dans deux mois.
Le premier ministre qui est aussi le secrétaire général des forces nouvelles, s’inscrit dans la tenue des élections avant la fin de l’année. Ces derniers temps, il ne cesse de rassurer les Ivoiriens dans ce sens. ‘’Nous sommes en train de travailler pour que les élections puissent se tenir en 2009. La date sera connue sous peu”, a affirmé Guillaume Soro à Treichville, le lundi 27 Avril 2009 lors du 90ème anniversaire de l’Organisation internationale du travail (OIT). Enfin, le chef de l’Etat qui détient le véritable pouvoir de décision, a indiqué avec assurance, le vendredi 24 Avril 2009 à Hiré, que les élections auront lieu en 2009 et que la date sera connue au plus tard dans deux mois.
Le jeu
Comme on le constate, tous les acteurs politiques significatifs de la Côte d’Ivoire embouchent sensiblement la même trompette. A savoir que les élections doivent se tenir avant la fin de l’année 2009. Il reste à s’accorder sur la date exacte à laquelle les Ivoiriens se rendront aux urnes. Mais, la volonté affichée par les uns et les autres, semble suspecte.
Dans la mesure où jusque-là, les acteurs politiques Ivoiriens, individuellement ou par groupe, ont étalé leurs divergences de vue par rapport à la sortie de crise. Notamment sur la question du désarmement et de l’unification du pays. Si au niveau des partis politiques majeurs de l’opposition, l’on ne fait pas du désarmement des ex-rebelles, un préalable pour l’organisation des élections, dans le camp présidentiel, l’on est de plus en plus intransigeant sur cette question.
En effet, le parti au pouvoir et les organisations politiques qui le soutiennent dont le CNRD, pensent qu’il faut absolument que les forces nouvelles doivent déposer les armes, que les Commandants de zone (Com-Zone) doivent disparaître au profit des préfets et sous-préfets, que les forces de défense et de sécurité (FDS) doivent être redéployées sur l’ensemble du territoire, que l’unicité des caisses de l’Etat soit effective…
Tous les acteurs politiques, bien que conscients des obstacles à lever, se retrouvent donc dans un jeu où personne ne veut non seulement rester à la traîne de l’autre.
Toutes choses qui ne semblent pas faire l’affaire des forces nouvelles qui pensent que par exemple, le redéploiement des FDS en zone centre, nord et ouest (CNO) doit se faire dans le cadre du Centre de commandement intégré (CCI). C’est dire qu’au-delà des souhaits des différentes parties concernant l’organisation des élections avant fin décembre de cette année, il existe des oppositions tranchées sur certaines questions essentielles de la sortie de crise. L’on pourrait tout simplement expliquer l’unicité des voix pour des élections avant fin 2009, par le fait qu’aucune partie ne veuille se faire épingler par la communauté internationale comme « le fossoyeur de la paix ».
Tous les acteurs politiques, bien que conscients des obstacles à lever, se retrouvent donc dans un jeu où personne ne veut non seulement rester à la traîne de l’autre, mais dans lequel, chacun met la pression sur l’autre dans le but d’en sortir vainqueur. Dans un tel jeu, on peut l’affirmer, les logiciens ne sont pas encore sortis de l’auberge.
BAMBA Idrissa, Soir Info, le 29 avril 2009
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